Les jours du Maroc au Sahara Occidental sont comptés

par Khalil Asmar
Epinglé par l’ONU en qualifiant la question du Sahara Occidental un cas de décolonisation et les préparatifs de la communauté internationale en faveur d’une résolution ayant une force obligatoire pour mettre fin à l’occupation, le Maroc semble totalement désorienté par la prochaine tournée du représentant personnel du SG de l’ONU pour la Sahara occidental, Christopher Ross. Cette panique face à son impotence à freiner toute initiative pour régler la question sahraouie, le Maroc une nouvelle fois continue sa politique de la fuite en avant.
Au cours de son dernier discours à l’occasion du quinzième anniversaire de son intronisation prononcé le 30 Août, le roi M6 se disait qu’il mettra en œuvre son plan d’autonomie d’une manière unilatérale. Une intransigeance paumée retransmise, après, par une campagne médiatique à grande échelle, plein de coups de gueule contre les indépendantistes sahraouis, le Front Polisario, l’Algérie et les Nations Unies. 
Cette attitude virulente s’est accentuée récemment par un comportement néfaste après l’installation de rampes de lancement de missile sol-air à El Aaiun occupée et la mise en alerte générale de tous les corps de son armée stationnés au Sahara Occidental occupé, avec un net renforcement de la présence des éléments des FAR tout au long du mur marocain de la honte qui divise en deux le Sahara Occidental et qui contient dans ses périmètres. Sous terre, plus de 7 millions de mines terrestres, notamment anti-char et anti-personnel. Si le Maroc justifie cette agression par des spéculations d’un attentat terroriste imminent, le parcours de ce déploiement armé n’est pas seulement une étape avancée dans son offensive diplomatique pour dresser de nouveaux obstacles en vue de perturber l’agenda de Christopher Ross et la Communauté internationale, mais plutôt un acte de sabotage de tous les efforts de l’ONU. De plus, c’est une démonstration de force inénarrable qui illustre que le Maroc peut même envahir et occuper les territoires libérés du Sahara Occidental sous contrôle des forces du Polisario si l’on repousse sa fantasmagorique thèse d’autonomie que le Makhzen veut imposer en violation de la légalité internationale et au mépris de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation. 
Comme un noyé qui s’accroche à un brin de paille, le Makhzen cette fois récite une anecdote pleine de maladresse et bouffonnerie. En effet, les rebelles islamistes qui s’affrontent en Libye et qui ont pris possession de quelques avions peuvent les détourner vers le Maroc dans des opérations kamikazes contre des sites vitaux dans le royaume. Ces islamistes, qui ne peuvent être que des loyautés du nouvel épouvantail de l’Etat Islamique qui se propage à travers le Moyen Orient, vont exécuter leur plan comme si le Maroc était un état frontalier de la Lybie. Une pure hallucination. Néanmoins, les révélations accablantes de l’ex-agent des services secrets marocains au journal algérien Echourouk ont clairement démontré que le terrorisme au Maroc est une invention faite par les services secrets marocains, notamment la (DST/DGED…) et autres outils d’espionnage dans le but de quémander un soutien à la trésorerie marocaine et régler des comptes contre tous les opposants. De même, cette nouvelle pièce théâtrale makhzénienne n’est qu’une escroquerie brodée par des mauvais tailleurs pour dérailler les intentions affichées par les Nations-Unies d’aller jusqu’au bout pour arriver à l’organisation d’un référendum. 
Certes, face à l’échéance capitale de 2015, les manœuvres désespérées et outrageantes de la diplomatie monarchique marocaine ne s’arrêteront pas là et ça va pousser le Makhzen à davantage s’enfoncer dans des dangereuses névroses obsidionales. Cependant, la justice doit prendre son chemin pour mettre fin à la souffrance des sahraouis qui luttent pour leur droit légitime à l’auto-détermination. Encore, le désarroi du Makhzen est un signe de la disparition de son occupation comme les colonisateurs jadis passés dans la terre du Sahara Occidental. 

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