A quelques semaines de la visite de l’envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, dans la région, coïncidant avec la présentation de son rapport devant le Conseil de sécurité de l’ONU, les Sahraouis paraissent plus que jamais décidés à saisir cette occasion pour mobiliser les citoyens dans les territoires occupés, dans les camps de réfugiés à Tindouf et sur la scène internationale pour concrétiser le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
présidant l’ouverture, samedi soir, dans le camp de réfugiés d’Aouserd à Tindouf, du deuxième congrès de l’Union des étudiants du Polisario, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a fait savoir que toutes les politiques et autres manœuvres visant le déni du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ont été « vouées à l’échec » et, contrairement à leurs sombres desseins, « elles ont renforcé notre union et détermination à aller jusqu’au bout de notre combat ».
Pour conforter sa position, Abdelaziz, qui est également le secrétaire général du Front du Polisario, cite les soutiens incalculables à la cause sahraouie dans le monde (l’Union africaine et l’Onu à travers plusieurs de ses institutions…). « Nous vivons, aujourd’hui, une période cruciale dans le long parcours de notre lutte contre l’occupant marocain qui fait face à une opposition effective de la part de la communauté internationale, unanime à reconnaître et soutenir notre droit à l’autodétermination, unanime également sur la question du respect des droits de l’Homme », a expliqué le président sahraoui en soulignant l’impatience de la communauté internationale par rapport au règlement définitif de cette colonisation.
Le président Abdelaziz a fait le déplacement jusqu’au camp d’Aouserd, où se tient le congrès estudiantin, pour mettre à nu la position actuelle des autorités marocaines qui sont en train de manœuvrer dans l’espoir de contourner la vraie solution à la crise. Le leader sahraoui a dénoncé, sur un ton virulent, l’exportation, à grande échelle, du cannabis et dans les territoires occupés et dans les pays voisins, ainsi que la collaboration du Maroc avec des organisations terroristes dans l’espoir de déstabiliser la région et noyer la question sahraouie.
Pour y faire face, il a appelé à la mobilisation de la communauté estudiantine en vue de constituer une élite solide qui aura à assumer les lourdes tâches du combat libérateur. Plusieurs centaines d’étudiants sahraouisn venus des territoires occupés, de l’Algérie, du Brésil, du Qatar et de pays européens, dont la Suède, la Norvège, l’Espagne et la France, sont, depuis samedi dernier, à pied d’œuvre avec pour objectif politique de mobiliser les troupes à la veille de la visite du responsable onusien.
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