Par Mohand K.
À partir d’Alger, le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Mohamed Salem Ould Salek, a appelé hier la communauté internationale à imposer des sanctions militaires et économiques au Maroc, pour l’obliger à se soumettre à la légitimité internationale et de mettre fin à son occupation illégitime du Sahara occidental, qui a durée plus de 23 ans.
Le ministre des AE sahraoui, lors d’une conférence de presse organisée au sein de l’ambassade de la République arabe sahraouie à Alger, tient à rappeler les missions de l’Organisation des Nations- Unies (ONU), dont l’objectif à sa création est de mettre fin au colonialisme. » L’ONU est res- ponsable de décoloniser les territoires occupés dans le monde et de permettre au peuple sahraoui d’user de son droit à l’autodétermination et de garantir aussi le respect de l’accord de paix signé entre les deux parties, qui engendre l’organisation d’un referendum d’autodétermination, un passage obligé vers une solution politique du dossier de décolonisation du Sahara occidental « , a indiqué M. Salek. »
On ne peut pas accepter que la mission des Nations-unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) change sa mission initiale à savoir celle d’instaurer la paix et l’organisation d’un référendum de l’autodétermination à celle de légitimer l’occupation, et de briller par un son silence à l’égard de la répression féroce (marocaine) et crimes contre l’humanité, ainsi que l’accaparement et dilapidation des richesses naturelles du Sahara occidentale. « , déclare le responsable qui dénonce également » la complicité dont jouie l’occupant marocain au sein du Conseil de sécurité de l’ONU notamment parmi les cinq membres permanents du Conseil, chose qui remet en cause la légitimité internationale en continuant sa politique de main de fer, de la répression et la provocation et cela, au vu et au su de la communauté internationale et de l’opinion publique mondiale au point d’entraver la mission de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, M. Christopher Ross interdit actuellement par le Maroc de se rendre aux territoires occupés et également le rejet de la mission de la nouvelle représentante officielle du secrétaire général de l’ONU et de faire barrage à sa mission. Il s’agit également du refus de coopérer avec l’envoyé spécial de l’Union africaine, l’ex Président mozambicain.
Suite à cette politique de la fuite en avant du Maroc, M. Salek appelle la communauté internationale à infliger au Maroc des sanctions économiques et militaires pour l’obliger à soumettre à la légitimité internationale en mettant fin à son occupation et de l’arrêter dans la répression et la dilapidation des richesses naturelles des territoires occupés. Le ministre dénonce par ailleurs, la démarche program- mée du Maroc qui continue d’envahir le marché mondial par la drogue. Une opération selon lui, opérée par des hauts responsables du Makhzen au plus haut sommet du pouvoir.
Il dénonce aussi le financement marocain des réseaux terroristes dans le Sahel et dans la région dans le but de détourner l’attention de l’opinion internationale sur le dossier du Sahara occidental. L’intervenant insiste sur la détermination du peuple Sahraoui à arracher son indépendance en dépit du le temps qu’il faudra. M. Salek dénonce également la politique de deux points deux mesures adoptée par les puissances occidentales dans leur perception des droits de l’homme et de les garantir pour les uns et de les ignorer pour les autres. » Paris et Madrid sont très cléments avec le Maroc, qui veulent que la région soit toujours déstabilisée pour la sauvegarde de leurs intérêts « , estime le ministre.
M.K.
La tribune des lecteurs, 22/09/2014
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