Génocide sahraoui : Le Maroc dans l’œil du cyclone

Une des fausses communés découvertes près d’Amgala
Lorsque le Maroc soulève une polémique avec ses voisins, les raisons ne sont jamais celles qui sont dites publiquement. Rabat cherche le moindre incident pour faire pression et demander des concessions dans d’autres domaines, surtout dans la question du Sahara Occidental.
Avec les polémiques suscitées avec l’Espagne, le Maroc veut, entre autres, que Madrid fasse pression sur la justice espagnole pour mettre fin à la procédure contre les autorités marocaines accusées de génocide au Sahara Occidental.
Le 30 octobre 2007, le juge Garzón avait admis la plainte déposée par les enfants de 4 disparus sahraouis contre 13 personnalités marocains pour crime de génocide et tortures au Sahara Occidental liées à la disparition de centaines de sahraouis depuis 1975. Parmi eux : Général Hosni Benslimane, chef de la Gendarmerie, Abdelhafid Ben Hachem, Secrétaire Général au ministère de l’Intérieu, Said Ouasso, ancien gouverneur de El Aaiun et Smara (décédé), Ben Hima, Ayachi, Brahim Ben Sami, Hariz El Arbi, Abdelaziz allabouch et Sanhadji Hamid. Ces deux derniers ont relation avec la détention et la torture d’El Galia Djimi.
La querelle a été présentée le 14 décembre 2006 par des associations de soutien au peuple sahraoui et des droits de l’homme qui avaient estimé le nombre de disparus sahraouis à 542 depuis 1975.
La plainte a été amplifiée avec la découverte, en novembre 2013 de deux fausses communes dans la région de Smara. Il y avait les cadavres de huit cadavres. Certains portaient des cartes d’identités espagnoles. Les preuves étaient accablantes pour le Maroc : les cartes d’identité, les restes osseux troués par des balles d’armes militaires, ADN qui établit la correspondance avec des membres de la famille.
Le juge espagnol Pablo Ruz a procédé ce lundi à l’écoute des 7 sahraouis arrivés pour témoigner dans le cadre de cette plainte. Il avait refusé de clore ce dossier après la réforme de la loi de justice universelle. Il considère que le Sahara Occidental était un territoire espagnol lors des faits concernés et que les violations ont été commises contre des citoyens espagnols « dans un territoire qui doit être considéré espagnol au moment des violations (1975) », étant donné que le Sahara Occidental était, à l’époque, une province espagnole.

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