Mais aussi, chose que tous le monde connaît, cela s’est enchevêtré sur le plan international avec la partialité et le soutient antinomique de la France au Maroc par rapport au conflit du Sahara Occidental lequel ne fait ainsi que perdurer dans le mauvais sens, celui de l' »illégalité internationale ».
par Nadjib Hadded
Le nouvel ambassadeur de France, Bernard Emié, s’est exprimé lors d’un entretien à l’APS sur nombre de questions intéressant l’Algérie et la France, à savoir : le partenariat économique, le dialogue inter-malien et inter-libyen lancés par Alger, le front commun antiterroriste, et la question de la libre circulation des personnes entre les deux rives de la Méditerranée.
Tout en s’exprimant sur le prochain rendez-vous qu’est le comité mixte économique franco-algérien (COMEFA), il a estimé que le renforcement du partenariat est pour l’hexagone une priorité stratégique. Néanmoins, en annonçant les chiffres, M Emié reconnaît tacitement que la France est devenue le deuxième partenaire économique de l’Algérie, surclassé rappelle-t-on, par la Chine qui occupe désormais la première place dans le choix de l’Algérie. Cela est dû certainement au fait que contrairement à Paris qui souffle le chaud et le froid dans ses relations en dents de scie avec Alger, Pékin entretien des liens sereins et tout à fait apaisés avec la partie algérienne. Cela même si la visite en Algérie de François Hollande en décembre 2012, a globalement apporté une nouvelle direction aux relations bilatérales. Il ne fait pas de doute dans ce sens, que la question de la mémoire est résolument sous-jacente à certaines « sorties » ici et là de la France officielle qui mettent à mal de la sorte les relations bilatérales.
En vérité, ces dernières (les relations bilatérales) pourraient être envisagées sous un angle tout à fait différent, voire exceptionnel, s’il y avait une régularité favorable dans la ligne politique de l’Elysée dans ses rapports avec l’Algérie. Plus précisément l’absence d’audace de la part de la France » Elyséenne » à battre en brèche les réflexes liés à la non-reconnaissance véritablement de la réalité noire de la nuit coloniale en Algérie entre 1830 et 1962, a déteint sur les relations. Mais aussi, chose que tous le monde connaît, cela s’est enchevêtré sur le plan international avec la partialité et le soutient antinomique de la France au Maroc par rapport au conflit du Sahara Occidental lequel ne fait ainsi que perdurer dans le mauvais sens, celui de l' »illégalité internationale ». Egalement, et concernant la mémoire, les positions du Président Français avant qu’il ne le soit et après, ne sont pas les mêmes puisqu’il avait une vision plus équilibrée par rapport à la repentance mais qui a connu par la suite un certain revirement. D’un autre côté, il y a également le dossier mal géré de la communauté algérienne en France qui refait surface épisodiquement, non pas seulement à travers les dépassements de certaines parties occultes, mais aussi parfois de la part des forces de l’ordre françaises. Dans ce contexte, la libre circulation des personnes est un autre dossier à revoir. Toutefois, la lutte antiterroriste sur laquelle M. Emié s’est prononcé a été un domaine où les initiatives ont çà et là convergées. Selon le nouvel ambassadeur, la coordination entre la France et l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme est étroite et opérationnelle.
N.H.
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