Rapport de HRW : la propagande marocaine sur le Polisario part en fumée

par Khalil Asmar
Dès le premier jour de son invasion sanglante du Sahara Occidental, le Maroc s’est lancé dans la plus grande campagne de propagande de toute son histoire. L’intox est devenue au cœur de la stratégie esquissée par l’occupant visant à accréditer auprès de l’opinion marocaine et international que les réfugiés sahraouis vivaient depuis lors sous un régime carcéral, séquestrés contre leur volonté. Une propagande qui vient de voler en éclats sous l’effet du rapport publié par une mission d’enquête des professionnels de la célèbre ONG international le Human Rights Watch (HRW). Entre autres, le rapport met en évidence que les sahraouis dans les camps dirigés par le Front Polisario sont libres de circuler ce qui s’élève contre une des interprétations archifaux et mensongères de la propagande du régime colonialiste de Rabat. Une propagande récitée à satiété tout au long de l’histoire de l’occupation encore persistante. 
Pourtant et sans évoquer les autres peuples, les marocains eux-mêmes n’ont jamais été dupes par rapport aux mensonges du Makhzen. En plein milieu des années de plomb, les gauchistes marocains ont bien déclaré dans les années soixante-dix que le Sahara Occidental est une autre Palestine ; chose qui les a coûté leur vie. Plus tard et parmi d’autres, la même conclusion a été relayée par le journaliste Ali Lamrabet après avoir effectué une visite aux camps des réfugiés sahraouis on les décrivant comme refugiés et pas des séquestrés. Par conséquence, le Makhzen lui a déchu la fonction de journaliste pour avoir pris le contre-pied de la version propagandiste imposée par le fer et le feu. Ali Anouzla, le dernier journaliste marocain qui avait visité les réfugiés sahraouis a reçu le même destin, notamment la fermeture de son site « Lakome » et l’emprisonnement. 
Les visites des marocains aux camps des réfugiés sahraouis à la recherche de leurs propres vérités ne se sont pas arrêtées malgré les risques affreux. Pareillement, Nadir Bouhmouch, un cinéaste marocain est allé plus loin à demander le droit du peuple sahraoui à l’auto-détermination. La même conviction a mené d’autres artistes marocains à organiser des visites aux camps des refugiés sahraouis. 
S’il existe quelqu’un qui doit brocarder la propagande ridicule du Makhzen, une grande partie du peuple marocain en serait donc dans les premiers rangs. Qu’on est-il à fortiori la position d’autres peuples ?
Mais pour le Makhzen, le brouillage de la mémoire des marocains devra se maintenir à fond, propagés à longueur de journée face à cet éveil précoce du peuple marocain qui menace la machine propagandiste de leur régime. Ainsi, les propagandistes à la solde du Makhzen pullulent partout et s’étalent à travers la presse écrite et audio-visuelle, le système éducatif et les réseaux sociaux qui font la preuve d’une armée d’internautes aux services des consignes de leurs services de désinformation. 
Sur la scène internationale, le Maroc était contraint de défendre sa position dont il s’y trouvait seul contre tous. Aucun état n’a reconnu ses allégations mensongère de souveraineté sur le Sahara Occidental, et par conséquence il a été contraint de recourir aux mercenaires étrangers pour falsifier les vérités hideuses de son occupation. Des dizaines voire centaines de millions de dollars ont été dilapidés sur des journalistes, politiciens, ‘think tanks’, régimes corrompus et d’autres pour adopter la version colonialiste marocaine mais en vain. 
Le rapport de l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW) ne met pas à nu seulement la propagande qui s’étendait depuis des décennies par le Maroc sur la séquestration des sahraouis par le Polisario, mais aussi d’autres mythes viennent d’être officiellement désavoués. En effet, pour entraver l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis et remuer l’indignation du monde entier et en particulier les pays africains dont la majorité écrasante reconnait la République Sahraoui comme état membre de l’Union Africaine, le Makhzen s’est mis à fabriquer de toutes pièces un mythe d’esclavage régnant dans les camps des réfugiés sahraouis, scellé dans l’organigramme de la politique du Polisario. Cette fois, pour monter à la réalisation de cette propagande, le Maroc s’est servi de cinéastes mercenaires. Violeta Ayala, une cinéaste originaire de la Bolivie a réalisé un film ‘Stolen’ accréditant une thèse selon laquelle une refugiée sahraoui Fetim vivait comme esclave. 
Dans sa première projection au festival de film en Australie de 2009, Fetim elle-même était présente en salle et elle a démenti toutes les manipulations dont elle avait été victime. Plus pire encore, l’affabulation de ce film truqué s’est fut divulguée par un membre d’équipe de ce même film. Carlos Gonzalez, un membre d’équipe du film ‘Stolen’ a sorti de son silence et réalisa un film ‘Robbed of Truth’ prouvant qu’ils avaient fabriqués une histoire d’esclavage au Sahara Occidental ; qu’ils ont menti, triché et corrompu des gens pour parler de l’esclavage dans le film ‘Stolen’. Plus sérieux encore, Gonzalez affirmait aussi qu’ils avaient été payés par le gouvernement marocain ; ‘des allégations extrêmement graves qu’on ne pouvait ignorer’ disait-il. Par ailleurs, le rapport de HRW intitulé ‘Pas sur les écrans’ vient de démentir aussi ces allégations et confirme, preuves à l’appui, qu’il s’agit seulement des ‘cas isolés’ ; chose qui peut exister même dans les cinq continents du monde. 
Le rapport est allé même plus loin soulignant que certaines parties exagèrent dans leurs discours, une allusion aux propagandistes marocains. Eric Goldstein, le membre d’équipe d’enquête de cet ONG américaine a publié sur son profile twitter ‘qu’il y a des abus aux camps des refugiés au Sahara Occidental, mais il y a aussi des exagérations’ ; une expression diplomatique pour ne pas dire des mensonges, tandis que lors de sa visite au Sahara Occidental, territoires occupées par le Maroc, Mr.Goldstein avait lancé un twit le 15 Février 2014 disant: ‘El Aaiun aujourd’hui, des policiers en civil nous suivent ouvertement partout où nous allons. A Rabat et à Casa, on se sent comme dans la Tunisie de Benali. Si cela est arrivé à un membre d’une ONG accrédité à l’échelle internationale, que dit-on alors des circonstances dont lesquelles vit le peuple occupé du Sahara Occidental : Qui donc séquestre qui ? 
S’alignant sur la même approche du Polisario, Le HRW a appelé encore une fois que le Conseil de sécurité de l’ONU devrait élargir le mandat de la MINURSO afin d’y inclure l’observation et la publication de rapports sur la situation des droits humains, tant au Sahara occidental que dans les camps gérés par le Polisario en Algérie, ou bien établir un mécanisme alternatif par lequel l’ONU puisse fournir une surveillance et une communication de l’information régulières, indépendantes à partir du terrain. Empêchant de faire de même aux territoires occupés, c’est donc le Maroc qui a tellement d’atrocités à cacher.
Sans doute, ce rapport sur les camps des refugiés dirigés par le Polisario donne des signes encourageants à l’opinion publique sahraouie, marocaine et internationale d’une gouvernance aux normes humaines et détruit les assertions mensongères de la propagande marocaine, ce qui a conduit le régime du Makhzen une nouvelle fois à une névrose obsidionale mettant en exergue un fait quasi anodin contre l’Algérie en vue de détourner sa perte dans cette bataille des droits d’homme. 
D’ailleurs, le plus grand crime qui doit être effacé de la surface de notre planète c’est bien évidemment la colonisation ; une honte et l’entrave principale qui ne sied point aux valeurs humaines où notre peuple reste séquestré sans le moindre droit. L’occupation marocaine du Sahara Occidental c’est la vraie source de tous les malheurs dont souffre le peuple sahraoui et c’est la peste qu’il faut bien éradiquer au premier lieu.

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