Le hacker marocain Chris Coleman a jeté dans la voie publique des documents très confidentiels sortis des archives de la diplomatie marocaine. Dont une grande majorité sont des correspondances liées au sujet du conflit du Sahara Occidental.
Certains ont expliqué la promotion de l’ambassadeur Omar Hilale et donné les raisons de sa mutation de Genève à New York. Un fait d’une gravité extrême. Les responsables de l’ONU ont découvert que le Maroc voudrait corrompre les fonctionnaires de l’ONU et en faire des agents rapporteurs sur les intentions de Ban Ki-moon et de son équipe. En d’autres mots, Rabat a promis Omar Hilale pour qu’il fasse à New York une copie de ses « réalisations » à Genève, où il a réussi, moyennant l’argent, à s’assurer les services du Directeur du Cabinet du Haut Commissaire pour les réfugiés, le pakistanais Athar Sultan Khan, ainsi que du suédois Anders Kompass, Directeur des opérations sur le terrain en plus du sénégalais Bacre Waly Ndiaye, Directeur de la Division des Organes des Traités, tous les deux au Haut Commissariat des Droits de l’Homme
Jusqu’à présent, la réaction des officiels marocains a été caractérisée plutôt par le silence. A ce sujet, deux déclarations ont été faites. La première relève plutôt du délire, un aspect qui caractérise souvent les sorties du ministre marocain des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar. Cela a, peut-être, une explication très logique. Mezouar a été la première victime des révélations de Coleman. Le chef de la diplomatie marocaine s’est avéré un homme sans dignité et un mendiant de basse classe. Ce responsable marocain est allé jusqu’à se prosterner devant le ministre français des affaires étrangères pour quémander une aide pour que sa fille soit embauchée par la société Mc Kinsey France.
Selon Mezouar, la France se trouverait derrière ces fuites d’informations sensibles sur le Maroc.
La deuxième sortie sur ce sujet revient à la ministre Mbarka Bouaida, une autre victime de ces révélations. Les Marocains ont découvert que son mari a un problème avec l’alcool dans le pays du Commandeur des Croyants, arrière-arrière-arrière-petits-fils du prophète Mahomet (je ne connais pas le nombre d’arriérées qu’il faut pour arriver jusqu’au prophète). En tout cas, dans son dernier discours, le roi Mohammed VI a bien évoqué son « aïeux » pour une citation qui n’a pas encore été trouvée dans toutes les éditions de l’Islam. Une citation qui prétend que le prophète Mahomet (QSSL) a souhaité que ses enviés soient nombreux parce qu’il est envié seulement celui qui a quelque chose, pas celui qui n’a rien.
Pour revenir au sujet des révélations, il y a lieu de souligner que ces deux responsables ont accusé la France et l’Algérie de leur malheur médiatique, mais aucun des deux n’a mis en cause l’authenticité des documents publiés sur le web.
Mais le silence des autorités marocaines est accompagné aussi du silence de leur opinion publique sur le travail de celui qui a été appelé le « Snowden marocain ». Vous avez sûrement deviné les raisons de ce silence. Les documents ont presque tous relation avec la question du Sahara Occidental, l’ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc avec le soutien de la France. Mais c’est devenu habituel. Pour ne pas dénoncer leur penchant makhzénien contre les sahraouis, les intellectuels marocains optent pour le silence. Même sur les violations des droits de l’homme commises par la police marocaine dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc. C’est un silence coupable. Selon le dicton sahraoui, le silence est synonyme de consentement.
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