Le soutien de l’Algérie à la cause sahraouie demeure « ferme et constant »

Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a réaffirmé, samedi dernier, au camp Chahid El Hafedh, en territoires libérés, que l’Algérie continue à apporter « un soutien ferme et inconditionnel à la cause sahraouie depuis 1975 » et ce, conformément aux principes de la Révolution de novembre 1954, en s’engageant « en faveur des différentes causes justes et du droit à l’autodétermination des peuples en lutte à travers le monde à l’instar de la Palestine et de la lutte contre l’apartheid ».
Le président Abdelaziz a rappelé également la position des instances internationales vis à vis de la question sahraouie, de l’ONU à l’Union africaine, en passant par le mouvement des Non-alignés qui ont tous soutenu le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, à l’exception du Maroc qui fait fi des résolutions onusiennes. Le président sahraoui a cité, en appui à ce droit, l’avis de la Cour internationale de justice, qui a conclu à « l’inexistence de relations de souveraineté entre le Maroc et le Sahara occidental ». La situation est pendante depuis 40 ans, poursuit le chef de l’Etat sahraoui qui a précisé que le peuple sahraoui « mené, pendant 16 ans, une lutte armée contre le Maroc en l’ayant contraint d’aller vers une solution pacifique », ajoutant que « les Nations unies ont organisé un référendum et créé à cet effet la Minurso ». « Nous avons accepté le cessez-le-feu mais le gouvernement marocain est revenu sur ses engagements et a ignoré les décisions internationales », a-t-il indiqué. Mohamed Abdelaziz a réaffirmé, par la même occasion, dans son discours, la disponibilité du Front Polisario à négocier, soulignant que « la paix véritable est celle qui repose sur le respect de la volonté du peuple et l’application de la légalité internationale ». Le peuple sahraoui, a-t-il affirmé, « tend la main pour l’édification d’une union maghrébine où règnent la tolérance, le bon voisinage et le respect mutuel ». Mohamed Abdelaziz a mis en garde le Maroc sur les conséquences des ses atermoiements, ajoutant que le peuple sahraoui ne fléchira pas et ne renoncera pas à son droit à la liberté et à l’autodétermination. « Il poursuivra sa lutte, dit-il, par des moyens pacifiques, le cas échéant, par les armes pour défendre sa cause ».
K. Daghefli
Sahara occidental : Le Parlement italien saisit l’Union européenne
Publié le 30 novembre 2014
L’état sahraoui, proclamé le 27 février 1976 au lendemain du retrait de l’Espagne mais réoccupé par le Maroc, pourrait être reconnu par l’Union européenne (UE). Le président du groupe interparlementaire italien d’amitié avec le peuple sahraoui, Stefano Vaccari, a affirmé, samedi dernier, à Alger, que le Parlement italien adressera une lettre au haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et politique de sécurité, Federica Mogherini, l’appelant à la nécessité d’un règlement de la question sahraouie « pour préserver la stabilité et la paix dans la région méditerranéenne ». Selon Vaccarini, la délégation parlementaire italienne, qui se trouve actuellement dans les camps des réfugiés sahraouis, adressera cette lettre dès son retour à Rome. Elle appellera, dans son rapport, à la « nécessité de trouver une solution à la question sahraouie en vue de garantir la stabilité et la paix dans la région méditerranéenne ». La cause de la dernière colonie en Afrique est reconnue par la communauté internationale mais a été marginalisée dans le Vieux continent à cause du soutien français apporté au Maroc et de la réticence de l’Espagne à assumer ses responsabilités historiques. Constatant les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, les députés européens ont récemment interpellé le président du Conseil marocain des droits de l’Homme, Driss El Yazami. Parmi les griefs, la « tragédie sanglante » de Gdeim Izik en 2010, le décès du militant sahraoui Hassan al-Ouali sous la torture, l’isolement des prisonniers d’opinion qui n’ont pu être visités, y compris par des députés européens. Début octobre, le parlementaire suédois, Johan Buser, a indiqué qu’il était temps que son pays reconnaisse l’Etat du Sahara occidental après avoir reconnu officiellement l’Etat de Palestine. « La reconnaissance de la Suède de l’Etat du Sahara occidental sera aussi un message clair aux autres pays de l’UE pour les amener à faire de même », a-t-il souligné. Jeudi passé, le vice-président du Parti socialiste de gauche norvégien, Bard Vegar, a réitéré le soutien ferme de son parti au droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. Le parti a appelé le Maroc à respecter ses engagements envers le processus de règlement pacifique parrainé par les Nations unies depuis 1991 et à permettre l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui et l’acceptation de ses résultats.
Samira B.

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