Une délégation de l’Association des amis de la RASD en France a entamé, dimanche dernier, une visite de travail de quelques jours dans les campements des réfugiés sahraouis à Tindouf pour s’informer des projets d’enseignement de la langue française dans ces camps, et ce, conformément à une convention qu’elle signée en 2013 avec l’Association sahraouie pour la promotion des échanges culturels dans la Francophonie.
Selon l’agence de presse sahraouie SPS, les membres de la délégation ont prévu de se rendre au centre pédagogique où sont formés les futurs instituteurs de la langue française. Durant ce programme de formation, qui s’étale sur cinq ans, les instituteurs suivront une mise à niveau en langue française durant la première année. Dans la deuxième, ils auront des cours plus approfondis accompagnés de cours pédagogiques.
A la fin de leur formation, ces instituteurs enseigneront le français dans les collèges et les camps et prépareront au mieux les élèves à accéder aux établissements algériens où le français est enseigné depuis la troisième année primaire. Cette visite a été précédée par l’arrivée samedi d’une délégation italienne. Conduite par le président du groupe interparlementaire italien d’amitié avec le peuple sahraoui, Stefano Vaccari, celle-ci a voulu s’enquérir de « la situation des réfugiés et du peuple sahraoui en général ».
Cette délégation s’est rendue lundi au mur de la honte et s’est entretenue avec plusieurs ministres sur la « situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés et les procès sommaires des militants sahraouis des droits de l’Homme ». Dès son retour à Rome, cette délégation a prévu d’adresser une lettre à la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et Politique de sécurité, Federica Mogherini. Elle lui demandera de contribuer significativement au règlement de la question sahraouie. Une délégation française de quatre élus de la mairie d’Ivry-sur-Seine a tenté, lundi passé, de visiter les prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik qui purgent dans la prison de Salé (Maroc) de lourdes peines (de 20 ans à la perpétuité).
Selon SPS, ses membres ont été empêchés de le faire par les autorités marocaines qui leur ont confisqué téléphones portables et appareils photos avant de les soumettre à une séance d’interrogatoire.
Samira B.
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