Deux journées célébrées par le monde ont une signification spéciale au Sahara Occidental : les 9 et 10 décembre. La première a été déclarée par l’ONU Journée mondiale de lutte contre la corruption et la deuxième, journée mondiale des droits de l’homme. Deux sujets hautement sensibles au Sahara Occidental où un conflit est en train de pourrir à cause justement de la corruption et des violations des droits de l’homme.
Des documents confidentiels du gouvernement marocain ont été révélés par un hacker désormais connu sous l’appellation du Snowden marocain et qui a mis à la lumière un véritable Wikileaks du Maroc. Il se fait appeler Chris_coleman24 et a dévoilé le niveau de corruption existant dans les propres bureaux de l’ONU, notamment à Genève.
En effet, l’ambassadeur du Maroc dans le pays helvétique est arrivé à noyauter les deux Hauts Commissariats des Réfugiés et Des Droits de l’Homme.
Au HCR, un haut fonctionnaire pakistanais, Sultan Athar Khan, Chef de Cabinet du Haut Commissaire pour les réfugiés, livrait avec joie toute sorte d’infirmation sensible et confidentielle concernant le HCR. Son nom est cité dans plusieurs notes envoyées par l’ambassadeur Omar Hilale. Il le décrit comme « notre source au HCR », « notre ami au HCR ».
Après la sortie à la lumière de ce scandale onusien, le Front Polisario, la partie toujours considérée par l’ONU comme la plus faible et à laquelle elle a imposée de plus en plus de concessions, a été contrainte de garder silence sur cette affaire.
En effet, une délégation sahraouie conduite par Mhammed Khaddad, coordinateur sahraoui avec la MINURSO, a été reçue à Genève par le Haut Commissaire aux Réfugiés, M. Antonio Guterres. Pas un mot sur cette affaire de corruption et d’espionnage à l’intérieur de cette instance internationale.
L’autre scandale se déroule dans le Bureau de Mme Navi Pillay, Haute Commissaire aux Droits de l’Homme, où le suédois Anders Kompass avait pris l’habitude de déjeuner, dîner ou boire un café dans la maison de l’ambassadeur du Maroc Omar Hilale.
Anders KOMPASS, de nationalité suédoise, est le Directeur des opérations sur le terrain au Haut Commissariat pour les droits de l’homme (HCDH) et il faut reconnaître que sur le terrain il faisait des ravages. Il a manipulé Mme Pillay en vue ne pas proposer au Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, l’inlcusion d’un monitoring des droits de l’homme au Sahara Occidental et l’a amenée à vanter les prétendues « avancées du Maroc dans le domaine des droits de l’homme ».
A l’occasion de ces deux journées mondiales, celle de la lutte contre la corruption et celle des droits de l’homme, quelle sera l’attitude de l’ONU face à ces deux problèmes qui empêchent la résolution d’un conflit qui touche à la crédibilité de la communauté internationale ? L’ONU, empêchera-t-elle le Maroc de continuer à réprimer la population sahraouie ? Prendra-t-elle des mesures contre Athar Khan et Anders Kompass ?
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