ALGER– Les violations des droits de l’homme par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara Occidental, ne font que « renforcer » l’élan de la solidarité internationale à l’égard de la cause sahraouie, ont relevé dimanche plusieurs intervenants à la 5ème conférence d’Alger sur le droit des peuples à la résistance.
« Il s’agit d’un devoir de résistance que de soutenir cette cause, aussi bien pour l’Etat suisse, que pour les partis politiques et la société civile », a indiqué Christianne Perregaux, présidente du comité suisse de solidarité avec le peuple sahraoui, actif depuis 30 ans.
« Résister, c’est s’engager et agir concrètement pour amener nos Etats à prendre des décisions politiques et humanitaires en faveur des Sahraouis », a-t-elle souligné, appelant à « saisir toutes les opportunités, afin d’affirmer les valeurs que nous partageons tous, dont le droit des peuples à l’autodétermination », Elle a estimé, en outre, que l’engagement en faveur de cette cause « doit inclure notamment la défense des droits de l’homme pour le peuple sahraoui, à travers toutes les instances nationales et internationales », insistant sur la nécessité de « transformer cette solidarité en action politique ».
Pour sa part, le président des amis de la RASD en Afrique du Sud, Keit Mokoap, a dénoncé l’empêchement, suivi d’arrestations, par la police marocaine des délégations étrangères désireuses de se rendre dans les territoires sahraouis occupés, notamment les activistes en droits de l’homme.
Ayant lui-même fait l’objet d’un contrôle durant un récent séjour au Maroc, il a exprimé le v£u que se réalise le « rêve » du défunt Nelson Mandela d’une Afrique « totalement affranchie des chaînes de l’oppression et de l’occupation étrangère ».
« J’ai été moi-même prisonnier sous l’Apartheid et je suis devenu parlementaire après son abolition, et je peux affirmer que les pratiques du Maroc ne sont qu’une continuité des pratiques de l’ex-régime ségrégationniste sud-africain », a-t-il soutenu.
Pour sa part, Otay Mohamed, membre du comité tunisien de solidarité avec le peuple sahraoui, a plaidé pour que soit saisi la « révolution du jasmin » en Tunisie pour « mieux faire connaître et défendre la cause sahraouie », promettant des actions « concrètes » dans un « proche avenir ».
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