WASHINGTON – Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique a écrit le quotidien américain Washington Post dans un reportage illustré de plusieurs photos et intitulé « Une ligne dans le sable: lutte contre 40 ans d’exil dans le désert du Sahara occidental ».
« Territoire de la taille du Royaume-Uni qui s’étend le long de l’océan Atlantique entre le Maroc et la Mauritanie, le Sahara occidental est techniquement la dernière colonie africaine. Il n’a jamais obtenu son indépendance lorsque l’Espagne est partie en 1975 », a précisé le Journal dans ce reportage publié récemment.
Le territoire a été envahi par le Maroc qui l’a « divisé en deux par un mur de sable long de 1600 miles et entouré de quelque 9 millions de mines terrestres », ajoute le Washington Post.
Le gouvernement marocain a installé « quelque 300.000 colons dans ces territoires, ce qui a déclenché une guerre de 16 ans entre Rabat (la capitale du Maroc) et le mouvement indépendantiste sahraoui le Front Polisario et l’armée populaire de libération sahraouie (SPLA) », rappelle le journal.
« La guerre, qui a forcé plus de 150.000 Sahraouis à l’exil à travers la frontière dans les camps de réfugiés algériens, a officiellement pris fin en 1991, mais le Front Polisario a menacé de reprendre les combats au cours de la dernière décennie. L’année prochaine marquera 40 années d’exil forcé pour les Sahraouis ».
En novembre 2014 le reporter photographe Tomaso Clavarino a sillonné « les bases militaires au Sahara occidental et celles des cadets de la SPLA qui se battent pour l’indépendance sahraouie » dans ce qu’il décrit comme l’une des « crises les moins couvertes dans le monde ».
« Le Front Polisario est prêt à reprendre les armes vu que la communauté internationale et la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental) ont été incapables de résoudre la crise en 40 ans », dit Clavarino dans son récit illustrant les photos de militaires sahraouis en parade, ou lors de manoeuvres ainsi que des femmes sahraouies manifestant pour l’indépendance de leur pays.
« Les Sahraouis vivent en exil depuis 1975, (leur pays) a été annexé par le Maroc, et depuis 1991 la MINURSO a travaillé au Sahara occidental pour organiser une solution politique négociée pour l’indépendance de cette région », rapporte le photojournaliste.
Clavarino a eu accès aux bases militaires au Sahara occidental, a accompagné les patrouilles de lutte contre le terrorisme dans le désert et a assisté à des exercices militaires et des défilés.
Il a parlé avec les ministres du Front Polisario, les commandants de l’armée sahraouie et « des activistes qui ont fui le Maroc et les territoires occupés, où il y avait la violence quotidienne contre les Sahraouis ».
L’auteur du reportage a visité des camps de réfugiés et a vu « les difficultés de la vie depuis 40 ans dans des tentes et des maisons de fortune et en comptant sur l’aide humanitaire qui, avec la croissance de la menace terroriste dans la région au cours des trois dernières années, a diminué de près de 70 % ».
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