56 journalistes et militants européens expulsés du Sahara occidental depuis 2014

Deux journalistes français ont été expulsés du Maroc mi-février. L’affaire a fait grand bruit en France. Elle intervenait juste au moment du réchauffement des relations franco-marocaines. Mais ce fait d’actualité en cache un autre : le Maroc expulse à tour de bras journalistes et observateurs du Sahara occidental. Dans l’indifférence totale.
Après la tenue à Marrakech du 2nd Forum mondial des droits de l’homme en novembre, dont on retiendra par exemple les « forum thématiques » consacrés à « protection des journalistes et à la lutte contre l’impunité » et au « droit à l’accès à l’information » (1), les autorités marocaines semblent avoir retrouvé de vieux réflexes et n’entendent pas laisser les journalistes montrer certaines réalités.
On apprenait ainsi le 10 février que le gynécologue Chafik Chraïbi, président de l’Association marocaine de lutte contre les avortements clandestins (Amlac), a été démis de sa fonction de chef de service suite à la diffusion d’un reportage sur l’avortement -illégal au Maroc- tourné dans sa maternité à Rabat. Comme les autorités ne pouvaient pas agir sur les journalistes français qui ont réalisé ce reportage diffusé dans l’émission de France 2, Envoyé spécial (1), elles ont sanctionné le médecin en lui reprochant une absence d’autorisation de tournage.
C’est le même motif qui a valu à deux autres journalistes français, venus au Maroc cette fois-ci pour tourner un reportage sur l’économie du pays, d’être arrêtés puis expulsés le 16 février.
Reporters sans Frontières a protesté. On pourra lire les recommandations que l’ONG française avait publié en novembre dernier sur les projets de loi sur la presse marocaine (2) ou encore se reporter -pour aller plus loin sur le thème de la liberté de la presse- à cette carte interactive proposée par le magazine Altermondes :
C’est le même motif qui a valu à deux autres journalistes français, venus au Maroc cette fois-ci pour tourner un reportage sur l’économie du pays, d’être arrêtés puis expulsés le 16 février.
Reporters sans Frontières a protesté. On pourra lire les recommandations que l’ONG française avait publié en novembre dernier sur les projets de loi sur la presse marocaine (2) ou encore se reporter -pour aller plus loin sur le thème de la liberté de la presse- à cette carte interactive proposée par le magazine Altermondes :

Be the first to comment

Leave a Reply

Your email address will not be published.


*