Le Maroc continue à recevoir des échecs concernant la politique coloniale des territoires du Sahara occidental. Le géant pétrolier français Total, a décidé de «cesser ses explorations du pétrole au large du Sahara occidental» et ce, «en raison de résultats décevants» indique TV5 monde dans son site internet.
Wahida Oumessaoud
L’action en question, vient juste après quelques semaines de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui a annulé avec effet immédiat de l’accord controversé sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques du Maroc conclu en mars 2012 entre le royaume chérifien et l’UE englobant le Sahara occidental. «Total a fait savoir aux autorités marocaines qu’il ne demanderait pas de nouvelle prolongation de son autorisation de reconnaissance sur le bloc d’Anzarane» rapporte l’organe français qui précise que «les premières analyses des données sismiques n’ont rien donné ».
Les raisons avancées par le géant français, sont «les résultats des études géologiques menées sur le permis Anzarane, sur lequel Total travaille depuis 2011, ne sont pas encourageants et l’autorisation de reconnaissance ne sera pas transformée en licence d’exploration».
Le porte-parole de Total a assuré à l’AFP, que le groupe «demeurera très présent au Maroc où il a de multiples activités ». Ainsi, il cita la filiale de distribution de carburants Total Maroc, introduite à la Bourse de Casablanca cette année. Les activités de Total au large du Sahara occidental, étaient critiquées et ce, en raison du «conflit de souveraineté qui déchire depuis 1975 cette colonie marocaine », mais Total avait toujours défendu sa position indiquant que «ses travaux dans cette zone n’étaient juridiquement pas contraires au droit international et à la Charte des Nations Unies».
Il est à noter que le géant français avait obtenu en décembre 2011, une autorisation de reconnaissance sur cette vaste zone de 100.000 km2 en mer où il a mené des travaux géologiques et géophysiques préliminaires, avant même le stade de l’exploration.
Cette autorisation avait été prorogée à plusieurs reprises jusqu’en décembre 2015, date de son arrivée à échéance.
Ainsi, le Royaume chérifien continue à subir des défaites face à la légitimité du peuple sahraoui d’obtenir son indépendance.
D’ailleurs, le tribunal de l’UE avait réaffirmé que «le Sahara occidental est un territoire non autonome tel que défini par l’ONU, le Front Polisario demeure le représentant légitime du Sahara occidental et l’exploitation des ressources naturelles de ce territoire par la puissance occupante (le Maroc) est illégale et d’ajouter l’arrêt du tribunal de l’UE constitue également un net désavouement à la politique du fait accompli et rappelle à la communauté internationale le devoir et l’obligation de se conformer à la légalité internationale».
Ouest Tribune, 22/12/2015
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