La fondation Robert Kennedy écorche une nouvelle fois le Maroc et sa politique colonialiste. Présidée par la fille du défunt sénateur américain Robert Kennedy, la fondation accuse le Maroc de nombreux méfaits : « torture, négligence médicale, explosion de mines non contrôlés ».
La présidente de cette fondation pour la justice et les droits de l’homme vient ainsi de remettre un rapport au Comité des droits de l’homme relevant de l’ONU pour l’appeler à étendre les attributions de la MINURSO.
Ce rapport attaque frontalement le Maroc et appelle la structure onusienne à étendre la mission de la MINURSO dans les provinces du Sud pour englober les droits humains.
La fondation Kennedy a appelé le CDH à exercer des pressions sur le Maroc pour l’astreindre à clarifier ses positions quant aux accusations portées contre lui.
Le nouveau rapport intervient à la veille de la tenue du CDH, prévu en mars prochain, pour examiner aussi bien les rapports officiels que ceux d’un certain nombre d’organisations non gouvernementales, le tout devant être couronné par des recommandations en octobre 2016.
L’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross, a lui aussi accusé le Maroc de refuser d’entrer en négociation directe avec le Polisario sans la présence de l’Algérie, dans un rapport très critique envers le Maroc.
Autre charge lancée par l’émissaire Ross dans son rapport relayé par le site spécialisé dans les questions onusiennes « Innercity » : l’interdiction de se rendre dans les villes du Sahara occidental, relatée par Christopher Ross lui-même lors de la séance qui lui a été consacrée au siège du Conseil de sécurité. Mais selon des sources britanniques, le Maroc aurait changé de position.
L’émissaire onusien aurait reçu des « assurances » de la part de Rabat en vue d’autoriser ses déplacements dans les territoires occupés. Les observations émises par le Comité des droits économiques, sociaux et culturels, relevant du Conseil des droits de l’homme, dans son dernier rapport sur le Maroc, sont illustratives du malaise qui règne actuellement dans ce pays. Le mur de sécurité érigé à la frontière sud du royaume est critiqué.
Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels, à l’origine de ce rapport diffusé courant octobre, évoque pour la première fois ce mur de « sécurité » érigé par le Maroc au tout début des années quatre-vingts dans l’objectif de « sécuriser » ses frontières.
« Le Comité est profondément préoccupé que le mur de sable, fortifié de mines antipersonnel, construit par le Maroc entre la partie du territoire du Sahara occidental contrôlé par le Maroc et le reste du territoire, empêche les Sahraouis de jouir pleinement de leurs droits consacrés dans le Pacte », peut-on lire dans ledit rapport. Le Comité du CDH se dit « inquiet du fait que l’implication des Sahraouis dans l’utilisation et l’exploitation des ressources naturelles n’a pas toujours été respectée ».
Soyez le premier à commenter