Postes consulaires Marocains – Plan d’action (2014-2018)

Poste consulaire du Royaume du Maroc :
Plan d’action (2014-2018):
A- Introduction :
1. Le présent plan ambitionne de mettre la lumière sur les grands axes de l’action qui sera menée au niveau d’une circonscription consulaire.
2. La démarche poursuivie est simple, voire simpliste. Elle part d’une analyse de l’état actuel de fonctionnement du Consulat, de ses réalisations,et s’attelle aux insuffisances à pallier :
  1. Etablir un diagnostic aussi complet que possible,
  2. Mettre à profit les réalisations antérieures,
  3. Etablir une feuille de route qui s’identifie à la stratégie du département en la matière et prend en considération la politique du pays d’accueil.
3.Conscient du fait que l’action consulaire est un travail de longue haleine, alors la capitalisation des expériences antérieures sera enrichissante à plus d’un titre. A cet égard, tout apport doit s’inscrire, tout simplement, dans une logique de continuité.
4. Chercher l’efficience en fonction des moyens disponibles, ayant en vue l’usagerqui doit rester l’ultime objectif.
B- Diagnostic :
1. Prenant note des activités du poste et de ses réalisations,
2. Le contexte actuel, marqué par des changements dans les politiques d’immigration et par les tendances qui s’annoncent, laisse entendre de nouvelles orientations en matière d’accueil,
3. L’immigration se trouve au cœur des débats politiques, toutes tendances confondues. Les pays d’immigration par excellence, cherchent aujourd’hui à en limiter la vitesse et réduire l’effectif. Entre des raisons sécuritaires, sociales ou encore économiques, ces pays seraientt entrain de revoir leurs politiques d’immigration.
4. De génération en génération, la Communauté marocaine à l’étranger s’avère de plus en plus exigeante en matière des services demandés(célérité, commande de la prestation à distance en utilisant les nouvelles technologies, accessibilité,…),
5. La perception de la notion de la prestation chez le marocain à l’étrangerest, généralement, calquée sur celle qui s’opère autour de lui, fournie par certains services du pays d’accueil.
C- Objectifs et orientations:
1. Assimiler la nature des besoins de la communauté dans le nouveau contextequi serait entrain de se dessiner dans les pays d’accueil :
a. Dresser un bilan de l’immigration marocaine dans la circonscription,
b. Se mettre à l’écoutede toutes ses composantes,
c. Se mobiliser aux côtés de toutes les sensibilitéspour s’enquérir de leurs aspirations,
d. Anticiper sur les défisà court, moyen et long terme.
2. S’intéresser à la communauté des étudiants, étant un grand potentiel à gérer en faveur des stratégies de développement de notre pays.
3.Sur le plan économique:
  1. Identifier les secteurs clés,
  2. Sensibiliser sur les atouts du Maroc et en informer sur ses plans et stratégies,
  3. Présenter les différents avantages de l’économie marocaine,
  4. Mettre en relations les acteurs économiques de part et d’autres,
  5. S’activer en multipliant les contacts avec les différents opérateurs,
  6. Informer, via le Net, sur Maroc en chiffre,
  7. User de toutes les plates-formes (Université, Grandes Ecoles, Chambre de Commerce), qui seraient susceptibles de mettre la lumière sur les avancées du Maroc,
  8. Mettre au premier plan le tourisme, en facilitant l’accès à des informations sur le secteur et faire du site web, un espace d’échange au sujet du tourisme au Maroc.
  9. Encourager les RME à investir au Maroc : ils sont une source d’enrichissement et un facteur de développement inestimables, à tout égard, pour notre pays.
4. Sur le plan social et culturel :
  1. Ranimer le rôle des associations et leur rôle dans l’encadrement des membres de la Communauté marocaine,
  2. Accorder une place importante à l’enseignement de la langue l’arabe,
  3. Porter un intérêt à la situation des enseignants et des prédicateurs, en concertation avec les départements concernés,
  4. S’intéresser aux problèmes de la communauté dans son pays d’origine,
  5. Réagir en concertation avec les Départements concernés pour mieux présenter le Maroc dans cette région,
  6. Réserver une place privilégiée à la femme et à la jeunesse dans toutes les actions.
5.Sur le plan politique :
a. Servir les intérêts de notre pays, et sa cause principale,
  1. Se mettre au diapason de l’évolution politique du pays d’accueil,
  2. Etablir des analyses régulières sur la situation politique,
  3. Emettre des points de vue à même d’aider à la prise de décision,
  4. Concerter avec les autorités locales sur des questions d’intérêt commun,
  5. Harmoniser des actions, s’il y a lieu, avec les autres postes (action à l’horizontale).
  6. S’approcher et établir des relations avec les élus,
  7. Etablir un annuaire des compétences marocaines dans la région.
  8. En ce qui concerne la société civile, la protection des droits des étrangers est généralement l’œuvre de des organisations non gouvernementales. Celles-ci sont pour la plupart des structures puissantes et très influentes dans le milieu politique. Les associations marocaines qui entretiennent des rapports avec ces organisations peuvent contribuer efficacement à la protection de nos ressortissants, notamment contre tout traitement discriminatoire ou expulsion arbitraire du pays de résidence.
6.Sur le plan cultuel : les RME constituent un vecteur pour la propagation et le rayonnement de la culture de notre pays. Comme ils peuvent être les ambassadeurs d’un Islam de juste milieu ouvert, tolérant et respectueux des autres religions
  1. Veiller à des relations d’écoute et d’échange avec les Imams et les représentants des lieux de culte ;
  2. Œuvrer pour l’image d’un Islam modéré;
7. Le mode organisationnelest important à plus d’un égard :
  1. Repartir l’organigramme en fonction des besoins et des prestations fournies,
  2. Identifier chaque prestation, sa nature et les usagers cibles,
  3. Quantifier la demande des prestations et anticiper les moyens,
  4. Mettre en place un système d’information capable de répondre à toutes les tâches,
  5. Optimiser les procédures et l’utilisation des moyens ;
  6. Responsabiliser le personnel et le motiver ;
  7. Informatiser les archives ;
  8. Proposer les aménagements techniques nécessaires pour améliorer le système informatique.
  9. Penser à l’ergonomie à l’enceinte du Poste,
8. la dématérialisation de la tâche consulaire:
  1. Prendre en charge les membres de la communauté qui préfèrent faire appelle à des prestations via le net,
  2. Développer un système de prestation à distance, et assurer son entretien,
  3. Suivre de près toutes les innovations dans le monde des nouvelles technologies qui profitent à la prestation consulaire, et s’enquérir de l’expérience d’autres pays,
  4. Doter le site web de toutes informations actualisées sur l’action consulaire,
  5. Gérer le flux des usagers par le moyen de rendez-vous,
  6. Instaurer des bornes interactives au niveau du consulat ;
  7. Utiliser les nouvelles technologies pour communiquer avec les membres de communauté marocaine.
9.Le maintien d’une coopération étroite avec les autorités locales. Il s’agit de relations à entretenir et à faire évoluer :
  1. Créer les conditions propices pour des relations régulières et à long terme avec les différentes composantes de l’autorité locale,
  2. Garder un lien équilibré avec la société civile et autres formes de pouvoir sur place,
  3. Etre attentif aux développements de la scène politique locale, et sur les questions liées à la problématique migratoire.
  4. Chercher à élargir le cercle des amis du Maroc.
Dans toutes les actions, une importance particulière sera accordée à la femme et aux jeunes.
D- Moyens :
1. Améliorer l’état de la Chancellerie afin de répondre aux besoins de la Communauté Marocaine et la doter des moyens adéquats pour servir ses usagers,
2. L’exploitation de tous les moyens disponiblesà l’effet de répondre aux attentes d’une communauté qui affiche de plus en plus ses préférences à l’usage des nouvelles technologies et aspire à des services comparables à ceux du pays d’accueil.
3. Deux chantiers seraient visés : Les ressources humaines et le développement d’une nouvelle politique de communication :
  1. Développement d’un site web qui répond aux besoins des usagers,
  2. User des nouvelles technologies pour répondre aux besoins spécifiques de la Communauté,
  3. Formation continue au profit des agents à l’outil informatique et aux systèmes d’information.
4. S’intéresser aux Associationset lieux de culte:
  1. Etablir avec elles un pont de communication permanent,
b. Se consulter régulièrement pour échanger des points de vue,
c. Etre à leur écouteet proposition,
d. Renforcer leur action,
  1. Débattre des moyens et des objectifs qui leur sont assignées,
  2. Sen sibiliser les différents acteurs sur les orientations de la politique de notre pays en matière d’émigration,
  3. Se concerter sur différents sujets d’intérêt national.
5. Les orientations du départementet autres instances en charge de la Communauté marocaine à l’Etranger :
  1. Assimiler les directives des départements concernés,
  2. S’inscrire dans les objectifs de la politique du département,
  3. Agir selon les moyens disponibles avec efficience et rigueur,
  4. Coordonner toute action avec les départements qui serait intéressés ou concernés par le citoyen marocain à l’étranger,
  5. Défendre au mieux les intérêts de la Communauté marocaine.
6. Les enseignants relevant de la Fondation Hassan II.
Une bonne gouvernance devrait permettre d’optimiser l’utilisation des moyens disponibles et permettre d’atteindre les objectifs visés dans les meilleures conditions.
E. Suivi et évaluation :
1.Les objectifs fixés nécessitent un suivi permanent et une évaluation à intervalles réguliers :
  1. Fixer pour chaque trimestre les objectifs à atteindre;
  2. Fixer des indicateurs de suivi et d’évaluation ;
  3. Evaluer les risques ;
  4. Exiger de tous les Services des rapports trimestriels sur leurs activités,
  5. Prendre note des difficultés et des solutions proposées,
  6. Entamer des démarches participatives,
  7. Rendre compte au département des avancées réalisées ;
F. Conclusion :
a. L’action consulaire évoluedans le temps. Elle s’inscrit de plus en plus dans les changements que connaît le monde d’aujourd’hui et subit de ce fait, elle aussi, les effets de la révolution numérique.
b. Toutes les prestations passent aujourd’hui par des systèmes d’information, qui appellent aussi bien des ressources humaines qualifiées dans ce domaine, que des usagers en mesure d’assimiler le changement qui s’opère autour d’eux.
c. Le Maroc s’est engagé sur la voie d’un programme numérique ambitieux. L’e-gouvernement (Maroc numeric 2013), lancédans ce cadre, est un chantier qui appelle à la mobilisation et au redoublement d’efforts pour le mettre sur les rails.
  1. S’il est vrai que les systèmes d’informations allègent et facilitent l’action consulaire dans ses actes administratifs, le contact humain demeure toutefois primordial.

  1. Le domaine consulaire ne répond pas seulement à un besoin en prestation d’un citoyen établi à l’étranger. Il contribue, dans le cas d’un pays comme le notre et dont l’économie dépend en partie des transferts de sa communauté à l’étranger, à cerner la problématique de l’émigration/immigration dans son ensemble. Il participe, au final, à édifier des politiques adéquates à cet égard. 

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