L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, Christopher Ross, qui achève aujourd’hui sa tournée dans la région, n’a pas manqué de se rendre dans les champs des réfugies sahraouis, défiant toutes les entraves et obstacles émis par le royaume marocain.
Par Doudou Abdelaziz :
Christopher Ross à travers cette circonstance a eu des discutions avec les responsables sahraouis pour préparer la visite du SG de l’Onu, Ban Ki Moon, prévue au courant de la première semaine du mois prochain (7 et 8 mars). A ce propos le chef de la délégation sahraouie aux négociations, Khatri Addouh, a affirmé, depuis 48 heures à Chahid El Hafed, que le peuple sahraoui attendait beaucoup de la visite de Ban Ki-moon pour mettre un terme à l’entêtement marocain.
« Il est important que l’ONU assume ses responsabilités pour trouver une solution et mettre un terme à l’occupation marocaine au Sahara occidental, de même qu’il est important qu’elle puisse compter sur les efforts de la communauté internationale pour mettre fin à l’entêtement du Maroc », a indiqué Khatri Addouh, cité par l’APS.
Le régime marocain craint cette visite, a-t-il remarqué, appelant à cette circonstance la communauté internationale à assumer ses engagements à l’égard du peuple sahraoui et ses promesses faites en 1991, date de la signature du cessez-le-feu avec le Maroc pour l’organisation d’un référendum sous les auspices de l’ONU. Mais le déplacement de l’envoyé de l’Onu aux champs réfugiés n’est t-il pas une sorte de gifle adressée directement au Makhzen. Le Maroc qui s’est toujours comporté jusque là comme un colon s’opposant farouchement à la décolonisation du Sahara Occidental.
Rappelons qu’au mois de novembre 2015 les autorités marocaines ont refusé l’accès de l’envoyé de l’Onu à Laayoune en le considérant comme » persona non grata « . D’ailleurs la réplique du SG de l’Onu ne s’est fait pas attendre en affirmant que Christopher Ross a le droit de se rendre au Sahara Occidental. Par ailleurs, et après ce périple Christopher Ross a eu des discussions avec les hauts responsables de la diplomatie algérienne.
Dans ce sens là le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, n’a pas manqué de rappeler la position constante de l’Algérie pour un règlement politique « juste et durable » qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. M. Messahel qui a reçu l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, en visite dans la région dans le cadre des consultations régulières qu’il mène en vue du règlement du conflit au Sahara Occidental, a rappelé « la position constante de l’Algérie pour un règlement politique juste et durable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple sahraoui », a indiqué hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
M. Messahel a réitéré également l’appui de l’Algérie aux efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel pour relancer le processus de règlement politique de la question du Sahara Occidental. Il a situé la responsabilité « première et entière » des Nations Unies dans le règlement définitif de ce conflit sur la base du respect du droit international et de la doctrine des Nations Unies en matière de décolonisation. Le ministre a tout particulièrement insisté sur « le droit du peuple du Sahara Occidental à s’exprimer librement sur le devenir de son territoire à travers un référendum d’autodétermination, tel que prévu par les résolutions pertinentes des Nations Unies ».Il a également appelé les Nations Unies à « prendre en considération la position de l’Union africaine ainsi que celle, désormais, adoptée par les institutions de l’UE sur la question ».
D.A.
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