Le SG des Nations unies, Ban Ki-moon, est en principe attendu le mois prochain au Maroc dans le cadre de sa tournée dans la région pour trouver une solution pacifique, juste et durable à la question sahraouie, susceptible de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à la liberté et à l’autodétermination.
Mais plus d’un mois après l’annonce officielle de cette visite, aucune date n’a encore été annoncée du côté marocain qui tente, vaille que vaille, de saborder la visite du SG de l’ONU. L’envoyé personnel du SG des Nations unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, est arrivé hier à Rabat pour s’entretenir avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddin Mezouar, pour tenter d’arracher un accord sur une date précise. Le bureau des Nations unies au Maroc ne « croit pas » que la visite de Ban Ki-moon au Maroc aura lieu en mars prochain, comme cela avait été pressenti.
Pourtant le Conseil de sécurité des Nations unies, présidé par le Venezuela en février 2016, avait approuvé la visite du SG de l’ONU au Sahara occidental pour « visiter la région et pour parvenir à une solution politique à ce long conflit ». Le report de la visite au mois de juillet, annoncé par plusieurs médias marocains, n’est pas confirmé par l’ONU au Maroc. : « Nous aussi attendons des informations officielles du siège », a confié un représentant du bureau de l’ONU. Dans le cadre de la même tournée, M. Ross s’était rendu en Espagne où il avait reçu des garanties quant à la poursuite des efforts pour la mise en place du processus d’autodétermination par les autorités espagnoles : « L’Espagne soutient les efforts internationaux visant à trouver une solution politique juste et durable (…) qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », avait affirmé le secrétaire d’Etat espagnol aux affaires étrangères Ignacio Ibanez, a rapporté l’Agence de presse sahraouie.
« L’Espagne continuera d’apporter son soutien aux efforts de l’ONU et à son envoyé personnel pour le Sahara occidental afin de parvenir à une solution favorisant l’accès du peuple sahraoui à son droit à la liberté, et à l’autodétermination », a affirmé le ministère espagnol cité par SPS. L’émissaire onusien, Christopher Ross, était arrivé lundi en Espagne après une tournée qui l’avait conduit en Algérie, aux camps des réfugiés sahraouis et en Mauritanie dans le cadre d’une visite officielle dans la région.
Pourtant le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé le 11 février dernier le plan du SG de l’ONU Ban Ki-moon d’effectuer une visite au Sahara : « Il y avait un consensus entre tous les membres du Conseil de sécurité pour donner un soutien clair au SG dans ses efforts pour visiter (…) la région et pour parvenir à une solution politique à ce long conflit », relaie le média espagnol qui cite Rafael Ramirez, l’ambassadeur vénézuélien dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le représentant du Venezuela, dont le pays a souhaité traiter la question du Sahara occidental lors de la réunion du Conseil de sécurité, a révélé que les 15 membres de celui-ci ont également affiché leur soutien à Christopher Ross, l’envoyé de Ban Ki-moon, qui est en charge de l’organisation de cette visite : « Le Conseil de sécurité devrait traiter en avril le nouveau rapport du SG de l’ONU sur le conflit » a déclaré l’ambassadeur vénézuélien, ajoutant qu’il était « très utile » que Ban Ki -moon voyage avant cette date. Pour l’agence espagnole EFE, qui cite des sources diplomatiques, le SG de l’ONU espère faire le déplacement dans la région au début du mois de mars alors que le Maroc aurait demandé que cette visite soit repoussée au mois de juillet prochain.
En avril, le Conseil de sécurité de l’ONU décidera de la prorogation du mandat de la Minurso, la mission de l’ONU au Sahara occidental. De son côté le porte-parole de Ban Ki-moon, Stéphane Dujarric, a déclaré que le voyage ne sera pas officiellement annoncé tant que les détails ne seront pas fixés. En Algérie, les dates des 6 et 7 mars prochain ont d’ores et déjà été annoncées par un communiqué du ministère des Affaires étrangères, après un entretien entre le président Bouteflika et Christopher Ross.
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