L’ONU doit lever toute équivoque au Sahara occidental

Le peuple sahraoui espère voir la visite, le mois prochain, du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans les camps de réfugiés lever toute équivoque et mettre l’organisation onusienne devant ses responsabilités, notamment en matière de conformité avec ses propres décisions. 
C’est le vœu émis, hier, par le militant sahraoui et enseignant universitaire Baba Mustapha El Seyed, lors d’une conférence- débat animée au forum d’Echaâb, à l’occasion de la célébration du 40e anniversaire de la RASD, avec l’ex-sénateur et juriste Boudjemaâ Souileh et le spécialiste en relations internationales Makhlouf Sahel. 
Pour les trois invités du forum, il est inconcevable que l’institution onusienne ne réagisse pas aux manœuvres et manipulations des politiciens marocains pour faire avorter toute démarche confortant l’autodétermination du peuple sahraoui. « L’occupation par le Maroc du Sahara est loin d’être un problème régional. C’est une question d’occupation qui a suscité l’intérêt de toute la communauté internationale, mais sans pouvoir ni vouloir y mettre fin », atteste le militant sahraoui. 
Il a rappelé que l’occupant marocain ne cesse, fort de l’appui de ses alliés, de bafouer toutes les conventions des droits de l’homme. Il a regretté le fait que l’occupant marocain, pays voisin, censé constituer un appui au profit du peuple sahraoui pour faire face à l’occupation espagnole qui a imposé son diktat dans la région un siècle durant, complote avec ses alliés pour faire de ce pays une colonie. 
Il a cité l’accord de Madrid signé en 1975 et la politique du fait accompli imposée par les autorités marocaines. Ces décennies de résistance, de souffrance, d’exactions et de spoliation de richesse n’ont à aucun moment pu faire fléchir la détermination des Sahraouis. L’invité sahraoui a salué les efforts de l’Algérie et son implication pour faire entendre la voix des Sahraouis à travers le monde. « La question sahraouie est la cause défendue par tous les peuples épris de liberté et de justice », a-t-il souligné, tout en dénonçant la politique des deux poids, deux mesures adoptée par l’ONU. En témoigne, selon lui, « la reconnaissance du Timor Est », a-t-il fait remarquer. 
Pour les deux autres invités, il temps que la communauté internationale se conforme à ses principes et œuvre pour la consécration de l’équité dans la cause sahraouie, d’autant plus que tous les rapports de l’ONU confirment qu’il n’y a aucun lien d’appartenance entre le Maroc et le Sahara occidental. Selon eux, « il faut donner la possibilité au peuple sahraoui, la possibilité et les moyens nécessaires pour son autodétermination ».
Safia D.

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