L’Union européenne et les pays qui la composent se conforment au droit international à propos de leurs relations avec le Maroc s’agissant du Sahara occidental. En effet, à la demande du Front Polisario, la justice européenne a annulé un accord de libre-échange conclu avec Rabat incluant le Sahara occidental.
Cette décision est lourde de conséquences pour le Maroc qui voit ainsi tout son commerce impliquant les richesses agricoles et minières du Sahara remis en question. Aussi, la société lituanienne de production d’engrais Lifosa a rompu ses contrats d’importations de phosphates en provenance du Sahara occidental. Lifosa indique qu’elle « n’a pas l’intention d’acheter du minerai des phosphates du Sahara occidental en 2016, ni dans un avenir prévisible. »
La réaction du Maroc à ces décisions qui ne touchent pas seulement à l’économie et au commerce, les pertes pour Rabat se chiffrent en millions d’euros, mais concernent également la diplomatie, est de « suspendre tout contact » avec l’Union européenne. Les analystes européens jugent cette attitude marocaine comme un chantage à la coopération entre l’Europe et le Maroc, un allié considéré précieux, dans la lutte contre le terrorisme.
Internationalement, l’affaire du Sahara occidental est posée dès le début des années 60 aussi bien aux Nations Unies qu’à l’Organisation de l’Unité Africaine. Le 16 octobre 1964, le comité de décolonisation de l’ONU recommande la décolonisation du Sahara occidental et d’Ifni, les deux questions ayant été examinées ensemble ; Ifni a été rétrocédée au Maroc en 1969.
Depuis 1964, les Nations Unies n’ont pas cessé de recommander à l’Espagne de prendre toutes les mesures nécessaires pour la décolonisation du territoire. Elles ont réitéré dans une série de résolutions « la nécessité de consulter la population sahraouie sur son avenir politique dans les conditions exigeantes de liberté et d’authenticité ». Les Nations Unies invitaient l’Espagne, comme puissance administrante du Sahara, « à arrêter le plus tôt possible, en conformité avec les aspirations de la population autochtone du Sahara espagnol et en consultation avec les gouvernements marocain et mauritanien et toute autre partie intéressée (Algérie ?), les modalités de l’organisation d’un référendum qui sera tenu sous les auspices de l’ONU afin de permettre à la population autochtone du territoire d’exercer librement son droit à l’autodétermination ».
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