Le SG de l’ONU, Ban Ki-moon, sera du 4 au 7 mars en Mauritanie, puis en Algérie pour une visite de trois jours dans le cadre d’une première tournée dans la région en quête d’une solution au conflit du Sahara occidental, et enfin à Tindouf. Une tournée qui n’inclut pas le Maroc.
L’étape du Maroc, qui était initialement programmée, a été reportée en raison de sa coïncidence avec la visite officielle que le roi Mohammed VI compte effectuer en Russie. Un stratagème vieux comme le monde pour torpiller les efforts du SG de l’ONU, qui doit présenter son rapport final au mois d’avril prochain devant le Conseil de sécurité. Le Maroc, qui avait demandé un report de la visite du SG, n’a pas obtenu gain de cause.
Cette visite a été décidée le 10 février dernier lors d’une réunion au cours de laquelle les 15 membres, sous l’impulsion du délégué du Venezuela, avaient apporté un soutien sans équivoque au projet de visite du SG de l’ONU dans la région malgré les réserves exprimées par la délégation marocaine qui a vainement tenté de jouer les trouble-fête. Le programme de la visite de Ban Ki-moon est le suivant : le 4 mars, il fera une escale en Mauritanie et le lendemain il se rendra à Tindouf, où il aura une entrevue avec le SG du Polisario, Mohamed Abdelaziz. Il visitera également la région de Bir Lahlou, où sont installés des représentants des Casques bleus de la Minurso chargés du contrôle du cessez-le-feu. Enfin, Alger constituera la dernière étape de la tournée de Ban Ki-moon. Il y passera deux jours, les 7 et 8 mars, et aura des entretiens sur le dossier du Sahara avec le président Bouteflika. Le SG de l’ONU y présidera la séance d’ouverture de la 5e Conférence internationale de Kigali, consacrée à combattre la violence contre les femmes qui aura lieu les 7et 8 mars.
A la veille de la première visite du SG de l’ONU, le 5 mars, le président Bouteflika a adressé un message au président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, à l’occasion du 40e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Le président Bouteflika a affirmé au président de la RASD que l’Algérie « ne ménagera aucun effort » pour apporter son « soutien » à la proposition du SG de l’ONU visant à relancer les négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario, pour parvenir à une solution « juste et durable » garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination. « En sa qualité de pays voisin des deux parties en conflit, l’Algérie se reconnaît dans la démarche de la communauté internationale et des Nations unies en particulier qui, avec constance, préconise une solution basée sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, dans la lignée de la position de l’Afrique qui a placé, pour sa part, le parachèvement de la décolonisation en tête des priorités de son organisation continentale depuis sa création », a relevé le président de la République.
Selon le président Bouteflika, le règlement de la question du Sahara occidental « est de la responsabilité de l’Organisation des Nations unies » , assurant que, pour sa part, « l’Algérie ne ménagera aucun effort pour apporter son soutien et son appui à la proposition du secrétaire général de l’ONU visant à relancer les négociations directes entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario » et à ses efforts en vue d’une solution juste et durable qui garantira au peuple du Sahara occidental « l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination ».
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