Personne au Maroc n’oserait aborder la question du Sahara Occidental, dont tout le monde sait que ce dossier est une chasse gardée du Palais, au point que pour repousser la visite de Ban Ki-moon, on lui a dit que le roi n’était pas là.
D’ailleurs, n’est-il pas connu qu’avec les questions de la monarchie, la religion, le Sahara Occidental constitue la troisième ligne rouge? On le sais, toute personne qui afrnahcit ces 3 lignes risque la prison et l’amende. Abderrahim Bouabid n’a-t-i pas été emprisonné par Hassan II pour avoir osé s’opposer au référendum?
Le régime pour s’assurer la sacralité de ces trois questions, il les a inséré dans la Consitution. Ainsi l’article 66 stipule que toute personne portant atteinte au roi ou aux membres de sa famille, à la religion musulmane et à l’intégrité territoriale est passible d’une peine allant de un à cinq ans d’emprisonnement. Idem pour ceux qui ébranlent le «moral des armées» ou dont les publications sont «contraires à la moralité et aux moeurs publiques», ils risquent un séjour à l’ombre en vertu des articles 69 et 72.
Par conséquent, il se trompe quiconque qui croit que Bensaid Ait Idder peut prendre la décision de convoquer une conférence internationale sur le Sahara Occidental si ce n’est par ordre et suivant les instruction de la DGED marocaine, la seule qui dirige ce dossier au nom du Roi.
Ait Idder est un pion du Makhzen. Il l’est devenu le jour où il est retourné de son exile. C’est la raison pour laquelle le roi Mohammed VI l’a décoré en 2015. Pour lui remercier pour ses services à la monarchie. D’ailleurs, l’un de ses collègues vient de le dénoncer dans ses mémoires (1). Il fréquentait la résidence de Driss Basri tard la nuit et il entrait par la porte de l’arrière pour ne pas être vu et il repartait avec son cadeau emballé dans une valise « Samsonite », selon la même source.
(Voir article paru sur le site MarocNews24)
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