4 mars 2016 – A l’occasion d’une visite en Mauritanie, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré vendredi qu’il souhaitait apporter sa pierre aux négociations pour régler le différend de longue date sur le Sahara occidental, qui empêche la région, selon lui, de tirer pleinement parti du potentiel de son peuple.
« Je suis heureux de me trouver ici aujourd’hui à l’occasion de ma première visite en Mauritanie. Je remercie le Son Excellence Président Ould Abdel Aziz ainsi que son gouvernement et son peuple de leur accueil chaleureux », a dit M. Ban lors d’un point de presse à la suite d’une rencontre avec le Président mauritanien à Nouakchott.
« Je me trouve actuellement dans la région pour m’entretenir de la situation au Sahara occidental. Demain, je compte me rendre à la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) et m’adresser aux réfugiés sahraouis. J’entends apporter ma pierre aux négociations engagées pour régler ce différend de longue date et favoriser les pourparlers afin que les réfugiés sahraouis puissent rentrer chez eux au Sahara occidental dans la dignité », a ajouté le Secrétaire général. « Faire avancer la situation au Sahara occidental est important ici aussi. Nombre de réfugiés partagent une même culture et des liens familiaux avec les Mauritaniens ».
Le chef de l’ONU a remercié la Mauritanie du concours qu’elle apporte à son Envoyé personnel, Christopher Ross et de la position mauritanienne de « neutralité positive » sur la question. « C’est là une manière constructive d’aborder ce différend épineux, qui empêche la région de tirer pleinement parti du potentiel de son peuple », a-t-il souligné.
L’administration coloniale du Sahara occidental par l’Espagne a pris fin en 1976. Des combats ont éclaté par la suite entre le Maroc et le Front Polisario. Un cessez-le feu a été conclu en septembre 1991. La MINURSO est chargée de la surveillance de ce cessez-le-feu et de l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental.
Le Maroc a présenté un plan d’autonomie, alors que la position du Front Polisario est que le statut final du territoire doit être décidé lors d’un référendum sur l’autodétermination qui comprend l’indépendance comme option.
Lors de leur rencontre, le Secrétaire général et le Président mauritanien ont également évoqué leurs préoccupations communes concernant l’instabilité des conditions de sécurité au Sahel. « Nous avons convenu que les pays du Sahel ne devaient pas seulement remédier à l’insécurité mais également s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité que sont la pauvreté, le chômage, la faiblesse de la gouvernance, l’exclusion sociale, les discriminations et l’impunité des violations des droits de l’homme », a dit M. Ban.
Le chef de l’ONU a estimé par ailleurs que la Mauritanie avait fait « des progrès notables dans le renforcement de la démocratie » et s’est félicité de l’action menée par les autorités mauritaniennes pour mettre fin à l’esclavage.
Lors de sa visite, Ban Ki-moon a également visité l’hôpital Mère-Enfant de Nouakchott.
« En dépit de quelques améliorations des indicateurs de santé au cours des 30 dernières années, la Mauritanie est toujours confronté à des défis de mortalité maternelle et infantile », a noté M. Ban. « En 2012, le gouvernement mauritanien s’est engagé dans l’accélération de la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. La création en 2009 de cet hôpital dédié à la santé de la mère et de l’enfant a été un grand pas en avant ».
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