En Afrique du nord, les civils sont les premières victimes du conflit au Sahara occidental. Il y a 40 ans, le Maroc a annexé ce territoire, mais ses habitants réclament leur indépendance. Depuis, des milliers de réfugiés vivent en Algérie et cela suscite des craintes de radicalisation.
Mohamed est né en exil dans un camp de réfugiés du Sahara. Lui et d’autres habitants de ce camp originaires du Sahara occidental y sont réfugiés depuis des décennies. Le conflit entre les habitants du Sahara occidental et le gouvernement marocain est un conflit de longue haleine. Ici, on estime que la communauté internationale ne parviendra pas à régler ce conflit via de simples négociations. Pour certains, les armes sont la seule solution.
Les réfugiés exigent une solution
MOHAMED BIN MOHAMED ALHAFEDH
Réfugié
« Nous n’aimons pas la guerre et nous sommes contre elle, mais nous la ferons pour une raison : nos droits, nos valeurs et notre droit à nous exprimer via un référendum mais nous patientons toujours. »
Un référendum d’autodétermination aurait dû être organisé par les Nations unies en 1991 mais il est reporté depuis des années. La communauté internationale est inquiète que les jeunes du Sahara occidental ne tombent dans les filets des recruteurs de Daesh.
YOUSSEF GAIGI
Tindouf, Algérie
« Des années après l’échec des négociations, les jeunes ne sont pas les seuls à vouloir prendre les armes. Le gouvernement en exil basé dans les camps menace également de prendre le territoire par la force. »
Le gouvernement sahrahoui continue d’espérer que la communauté internationale résolve le problème mais son ministre de la Défense explique que le gouvernement subit sous la pression de son peuple qui veut prendre les armes.
Les réfugiés exigent une solution
ABDALLAH ALHABIB ALBILAL
Ministre sahraoui de la Défense
« Il est temps pour la communauté internationale et les Nations unies de prendre cette question au sérieux et de trouver des solutions réalistes et rationnelles alignées avec le droit du peuple sahroui de choisir son avenir, étant donné que la patience du peuple et de l’armée sahraouis sont épuisées, et surtout que la patience de la jeunesse sahraouie est également épuisée. »
Des expositions telles que celle-ci soulignent les conditions de vie dans les camps de réfugiés et la détresse de ceux nés en exil. Et si une solution n’est pas rapidement trouvée, ce territoire du nord-ouest de l’Afrique pourrait bien retomber dans la violence.
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