Les parties au conflit du Sahara Occidental n’ont pas fait de réels progrès dans les négociations en vue d’un règlement juste, et d’une solution politique mutuellement acceptable durable, a déclaré samedi le Secrétaire général des Nations Unies, en visite en Algérie.
Ban Ki-moon a appelé à alléger la «situation inacceptable» des réfugiés sahraouis.
Le chef de l’ONU a qualifié sa visite « longuement attendue » dans les camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf, et à Rabouni, en Algérie, d’expérience « profondément émouvante ».
« Dans mes échanges avec les jeunes, je me suis inspiré par leur foi en l’avenir et l’Organisation des Nations Unies. Je suis résolu à faire tout mon possible pour répondre à leurs attentes “, a dit Ban Ki-moon.
Lors d’une conference de presse à l’issue de sa rencontre avec le Front Polisario, il a fait part des trois objectifs de sa visite dans la région.
Tout d’abord le Secétaire genéral souhaitait procéder à sa propre évaluation et apporter sa contribution à la recherche d’un règlement au conflit.
Ensuite il cherchait à visiter la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), le site de l’équipe à Bir Lahlou, ainsi que des équipes de déminage.
Enfin le chef de l’ONU voulait témoigner de l’une des « tragédies humanitaires oubliées de notre temps ».
« Les camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf sont parmi les plus anciens du monde. Il est navrant de voir ces familles séparées depuis si longtemps”, a-t-il signalé, soulignant qu’ils ont enduré beaucoup de souffrances dans des conditions difficiles, alors que le monde a souvent négligé leur sort.
Le sort du peuple doit être abordé “indépendamment du processus politique”, selon Ban Ki-moon.
Le chef de l’ONU compte bientôt convoquer une réunion des donateurs et fournisseurs d’assistance à Genève.
Pour rappel, l’administration coloniale du Sahara occidental par l’Espagne a pris fin en 1976. Des combats ont éclaté par la suite entre le Maroc et le Front Polisario. Un cessez-le feu a été conclu en septembre 1991. La MINURSO est chargée de la surveillance de ce cessez-le-feu et de l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental.
Le Maroc a présenté un plan d’autonomie, alors que la position du Front Polisario est que le statut final du territoire doit être décidé lors d’un référendum sur l’autodétermination qui comprend l’indépendance comme option.
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