Un responsable marocain fait le baisemain au roi Salman Ibn Abdelaziz |
Quelques jours avant la tournée de Ban Ki-moon, la presse internationale a largement parlé de la décision de certaines sociétés de se retirer du Sahara Occidental à cause de son statut. Parmi elles, l’entreprise lituanienne, plus grans importateur de phosphates sahraouis. Ainsi que la décision du fonds souverain de Norvège de désinvestir de la société de prospection pétrolière San Leon au propos du Sahara occidental. Mais, sans doute, le grand événement dans ce domaine reste la décision de la Cour Eurpéenne de Justice d’annuler l’acord agricole entre l’UE et le Maroc.
Ainsi, face à cette unanimité mondiale contre l’investissement au Sahara occidental, le Maroc avance la décision de l’Arabie Saoudite d’investir dans l’ex-colonie espagnole. La position dy royaume wahhabite ne constitue point une nouveauté. En 1975, lors des préparations de la marche verte, Riyad a envoyé près de 5000 moutons comme soutien. Et dans les années de guerre, elle a fourni des armes et matèriel bellique au Maroc pourmater les sahraouis.
Aujourd’hui, l’initiative du Secrétaire Général de l’ONU de faire une tournée dans la région et ses déclarations en faveur du Droit International ont mis à la lunière la position officielle de l’ONU et l’isolement du Maroc sur la scène internationale. Un isolement trop évident qui risque de créer une ambiance de panique parmi les colons marocains. Ceux-ci, lors des événements de Gdeym Izik, ont procédé à la vente de leurs propriétés par crainte de devoir les abandonner en cas d’indèpendance du territoire sahraoui.
Pour dissimuler cet isolement, Rabat a invoqué le soutien des pays du Golfe dans son affrontement contre Ban Ki-moon. Ceci, alors qu’il est connu par tous que ce soutien au Maroc dans la question du Sahara Occidental n’est pas nouveau, mais date des premiers jours du conflit qui oppose le Maroc aux sahraouis. Ainsi le Makhzen fait dans le recyclage après avoir longtemps menti au peuple marocain sur une prétendue victoire dans le dossier du Sahara Occidental.
Dans les dernières années, l’Arabie Saoudite a tenté d’afficher une certaine neutralité en envoyant des dates aux réfugiés sahraouis pour le mois du Ramadhan, mais son échec dans sa guerre contre le régime de Bachar Al Assad a affiché son besoin de la solidarité marocaine pour sa campagne militaire, notamment au Yémen.
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