L’ONU accuse le Maroc de violer la charte des Nations unies : Mohamed VI hors-la-loi
Le souverain marocain, en dépit du soutien dont il jouit de la part de la France, pays qui a réussi à » manipuler » les Etats-Unis, n’en a pas moins trop » tiré sur la corde « , si bien qu’il vient de se mettre dans une position absolument intenable. Il risque fort de payer au comptant, face au conseil de sécurité de l’ONU, sa politique colonialiste, criminelle et extrêmement arrogante.
Par Ali Oussi :
L’ONU a accusé lundi le Maroc de « violer la charte des Nations unies », en appelant le Conseil de sécurité à intervenir, en prenant les mesures nécessaires pour mettre fin aux dépassements de Rabat. Farhan Haq, le porte-parole adjoint de Ban Ki-moon a affirmé au cours d’un point de presse qu’en expulsant les effectifs civils de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), « le Maroc a violé la charte des Nations unies ». En confirmant l’évacuation de la composante civile de cette mission des territoires sahraouis occupés, M. Farhan Haq a précisé que « des 84 membres de la Minurso concernés par les mesures de rétorsion de Rabat, 72 ont quitté ces territoires sahraouis, alors que 11 autres membres sont en fin de mandat et ne font plus partie, de ce fait, de cette mission. Un seul membre de ces effectifs est resté pour des raisons de santé ». Farhan Haq a également fait savoir que le Maroc a également ordonné aux Nations unies de fermer son bureau militaire à Dakhla. Le porte-parole adjoint de l’ONU a averti le Maroc des conséquences de sa décision en affirmant qu’ »en absence d’une force efficace de maintien de la paix, les tensions vont s’exacerber dans ces territoires ». C’est toute la composante civile et politique de la Minurso qui a quitté les territoires occupés à l’exception de Kim Bolduc, représentante spéciale du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental et chef de la Minurso, et également d’un autre membre malade, a indique à l’APS une source onusienne. Le Conseil de sécurité qui s’est réuni lundi à huis clos pour la troisième fois d’affilée pour examiner les répercussions des mesures décidées par le Maroc sur la mission de la Minurso s’est abstenu de faire une déclaration dans ce sens. Trois pays en l’occurrence la France, le Sénégal et l’Egypte continuent de bloquer une « déclaration musclée » du Conseil de sécurité contre Rabat, pourtant prévue avant la première réunion, tenue la semaine dernière, a ajouté cette source. « Ces trois pays ont empêché le Conseil de sécurité d’avoir une position unanime forte contre le Maroc », a-t-elle dit. Lundi, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a lancé un appel urgent au Conseil de sécurité dans lequel il l’exhorte à assumer ses responsabilités en tant que mandataire et premier responsable de la Minurso. « Le Front Polisario prend à témoin le Conseil de Sécurité de l’ONU contre toute manifestation probable de l’aventurisme et de l’expansionnisme marocain qui constituerait une nouvelle escalade de l’agression et une menace sérieuse à la sécurité régionale », a écrit le secrétaire général du Front Polisario dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité, Ismael Gaspar Martins juste avant la réunion de lundi. Vendredi le porte parole de Ban-Ki-moon, Stéphane Dujarric, a critiqué à mots voilés la position du Conseil de sécurité qui était décevante par rapport aux attentes du secrétariat général de l’ONU, selon lui. « Il aurait été préférable si nous avions reçu des mots plus clairs de la part président du Conseil de sécurité », a-t-il déclaré en confirmant au cours de son point de presse quotidien que les membres du Conseil de sécurité n’étaient pas tous unis derrière le SG de l’ONU.
A.O.
Pa
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