Un débat houleux a eu lieu, mercredi dernier, au Congrès américain, au sujet des droits de l’Homme au Sahara. Il s’agit d’une séance de hearing, organisée par la Commission des droits de l’Homme.
La tenue de cette séance publique a été annoncée il y a au moins une semaine. Et l’annonce de cette séance, il faut bien le préciser, a été faite alors que la crise entre le SG de l’ONU et les autorités marocaines atteignait des sommets, suite aux dérapages de Ban Ki-moon, le 5 mars à Tindouf, qualifiant d’«occupation» la présence marocaine au Sahara.
L’objectif de la réunion est de mettre toute la lumière sur la situation des droits de l’Homme au Sahara. S’appuyant sur un rapport du Département d’Etat, les organisateurs égrènent dans leur texte les entraves des autorités marocaines aux « libertés d’expression », aux « rassemblements » et à la « création d’association ». Ils pointent également les nombreuses expulsions par le royaume de personnes « observateurs des droits de l’Homme ».
L’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme dans la région, a également été au menu de la réunion. Les participants à l’audition ont examinés si le Haut-commissariat aux droits de l’Homme, relevant de l’ONU, peut jouer un rôle dans l’observation de cette question. Une proposition que le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon avait déjà suggéré dans son rapport de 2014. Lorsqu’il avait plaidé pour l’instauration d’un « mécanisme de surveillance des droits humains soutenu, indépendant et impartial » au Sahara.
Cette réunion au congrès américain sur le Sahara a été animée par des personnalités connues pour défendre les thèses du Polisario aux Etats-Unis et ailleurs. Il s’agit de Kerry Kennedy, la présidente du Centre Robert Kennedy des droits de l’Homme, Eric Goldstein, de Human Rights Watch, Erik Hagen, un membre de l’ONG Western Sahara Resource Watch. Francesco Bastagli, ancien représentant spécial pour le Sahara occidental de septembre 2005 à février 2007, sera également auditionné. Il occupe actuellement les fonctions de chef de la Mission de l’Union européenne à la frontière entre la Moldavie et l’Ukraine .
B. S.
http://www.algerieconfluences.com/?p=53077
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