MADRID – Des dizaines de personnes membres d’associations espagnoles de soutien au peuple sahraoui se sont regroupées pacifiquement vendredi devant le siège du ministère des Affaires étrangères et de la coopération à Madrid pour « réitérer leur soutien aux prisonniers sahraouis injustement et illégalement emprisonnés au Maroc », a-t-on constaté sur place.
Les amis du peuple sahraoui observent eux aussi depuis déjà quelques jours à travers tout le territoire espagnol « une grève de la faim symbolique » en solidarité avec les prisonniers sahraouis qui ont entamé depuis le premier mars dernier, une grève de la faim pour protester contre « leur condamnation injuste et illégale par un tribunal militaire marocain à des peines d’emprisonnement allant de 20 ans à la perpétuité », a indiqué à l’APS le coordinateur des Associations espagnoles de solidarité avec le peuple sahraoui, José Taboada.
« On ne peut pas laisser ces prisonniers sahraouis livrés à eux-mêmes », a affirmé José Taboada qui ajoute « que nous resterons mobilisés jusqu’à ce que le dernier prisonnier soit libéré » et pour ce faire, a-t-il précisé, « nous coordonnons toutes nos actions de soutien et de solidarité tant sur le plan national qu’international en collaboration avec les différentes organisations non gouvernementales (ONG) telle qu’Amnesty international ».
M. Taboada demande également aux partis politiques et au futur gouvernement espagnol d’intervenir pour accélérer la libération de ces militants sahraouis détenus depuis plus de cinq ans, l’Espagne, dit-il, étant actuellement membre du conseil de sécurité de l’ONU.
La coordination des associations espagnoles de soutien au peuple sahraoui avait dans un communiqué publié récemment exigé la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis tout en attirant l’attention de l’Organisation des Nations unies et son secrétaire général sur la détention de ces prisonniers et sur les « 651 autres Sahraouis portés disparus ».
Cette coordination avait aussi condamné « tous les procès judiciaires et politiques » tenus contre le peuple sahraoui par les autorités d’occupation marocaines et avait aussi dénoncé « toutes les manœuvres et obstacles mis en place par l’Etat marocain pour entraver les efforts des Nations unies visant à parvenir à l’organisation d’un référendum d’autodétermination qui permet au peuple sahraoui de décider de son avenir ».
Elle avait également demandé « la prorogation du mandat de la MINURSO afin qu’elle puisse protéger et promouvoir les droits fondamentaux du peuple sahraoui », rappelle-t-on.
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