De nombreux responsables sahraouis ont appelé hier à faire pression sur l’occupant marocain pour démolir le mur de la honte mur de séparation érigé par le Maroc et détruire plus de 10 millions de mines posées le long de ce mur, afin d’éviter une catastrophe humanitaire dans les territoires sahraouis occupés.
Lors d’une rencontre de sensibilisation aux dangers des mines antipersonnel organisée par l’association algérienne Machaal Echahid dans les camps des réfugiés sahraouis, le président de la commission des Affaires étrangères et de l’information au ministère sahraoui des Affaires étrangères, Salek Mohamed Madi, a indiqué que les mines antipersonnel posées le long du mur de séparation continueront de menacer la vie de millions d’innocents tant que ce dernier n’est pas démoli .
Selon M. Madi, le bilan des victimes de ces bombes à retardement ne cesse d’augmenter car ces engins de la mort ont été posés de manière aléatoire par l’occupant marocain. Quant à la prise en charge des victimes de ces mines, M. Madi a précisé que les autorités sahraouies œuvraient d’arrache-pied en coordination avec les différentes organisations internationales pour assurer une prise en charge sociale, matérielle et psychologique des victimes.
Par ailleurs, le directeur central du secrétariat du commissariat politique et membre du secrétariat national du Front Polisario, Youcef Ahmed, a salué la solidarité indéfectible entre les révolutions algérienne et sahraouie rappelant que, depuis les années 70, les Algériens n’ont ménagé aucun effort pour aider leurs frères sahraouis .
Pour M. Youcef, le centre Chahid Chérif des victimes de la guerre contre le peuple sahraoui où se sont déroulés les travaux de cette rencontre de sensibilisation sur les mines est un édifice historique qui accueille des blessés et des invalides de la guerre de libération nationale depuis les années 70 . C’est un modèle pour les milliers de victimes de la guerre de libération nationale, a-t-il précisé. Mohamed Ahmed Ambriki, commissaire politique au niveau du centre, a, quant à lui, expliqué que ce dernier accueillait 151 victimes de guerre et de mines dont des femmes, des enfants et des personnes âgées tout en leur assurant une prise en charge totale.
Le président de la campagne sahraouie pour les victimes des mines et la sensibilisation à leurs dangers, Bibat Cheikh Abdelhay a souligné, de son côté, le rôle de sensibilisation dans la limitation du nombre de victimes des mines indiquant que cinq groupes supervisent l’opération dans les camps des réfugiés ou dans les territoires libérés. Les opérations de sensibilisation ont porté leurs fruits, a indiqué M. Bibat précisant que le nombre de victimes a sensiblement diminué grâce à ces campagnes de sensibilisation qui visent les élèves dans les écoles, les bergers et les familles, a-t-il précisé rappelant que 2.500 personnes ont été victimes de mines depuis l’invasion du Sahara occidental par le Maroc. Nous sommes venus aujourd’hui pour nous solidariser avec nos frères dans les camps de réfugiés sahraouis pour la sensibilisation aux dangers des mines dont ont souffert les Algériens durant la guerre de libération et qui font encore des victimes parmi les innocents, a dit, pour sa part, la parlementaire algérienne, Saïda Bounab.
A cette occasion, une mine antipersonnel a été détruite dans la ville de Rabouni pour montrer l’ampleur des dégâts que peuvent provoquer ces engins de la mort qu’il ne faut pas prendre à la légère.
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