Sahara occidental : Un sujet inscrit dans l’agenda de l’Algérie et de la France

Le dossier du Sahara occidental est parti pour demeurer un point très discuté entre l’Algérie et la France. Il fera désormais partie des questions que les deux pays vont certainement aborder à chaque rendez-vous bilatéral. Après que cette question ait été abordée lors de la visite fin mars en Algérie du chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, elle s’est de nouveau invitée hier lors du tête à tête entre les deux Premiers ministres algérien, Abdelmalek Sellal, et français, Manuel Valls.
 
S’exprimant lors des travaux de la 3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN), le Premier ministre algérien n’a pas manqué l’occasion d’évoquer cette question, bien que la rencontre soit dédiée à la signature de contrats de partenariat.
A cet effet, Abdelmalek Sellal a réitéré le soutien de l’Algérie à « un règlement juste et durable » du conflit du Sahara occidental, basé sur une « solution politique mutuellement acceptable » pour permettre « l’autodétermination du peuple sahraoui ». « L’Algérie, à l’instar de la majorité de la communauté internationale, soutient un règlement juste et durable du conflit du Sahara occidental, basé sur une solution politique mutuellement acceptable devant permettre à ce peuple d’exercer son droit à l’autodétermination conformément aux résolutions de l’Union africaine ainsi qu’aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations unies », a souligné M. Sellal. Ce dernier a insisté dans son propos sur « le drame que vit le peuple sahraoui empêché depuis plus de quarante années de décider librement de son destin ». De son côté, le Premier ministre français, Manuel Valls, a déclaré que son pays était en faveur d’une solution au conflit au Sahara occidental dans le cadre des résolutions des Nations unies, ajoutant que la France, membre permanent du Conseil de sécurité, a toujours la même position » sur cette question. C’est à quelques mots près ce qu’a déclaré en mars dernier son chef de la diplomatie, Jean-Marc Ayrault, en expliquant que son pays œuvre à promouvoir « un effort de dialogue pour que les relations entre le Maroc et l’ONU s’apaisent ». Tout en mettant l’accent sur l’impératif que la mission des Nations unies au Sahara occidental puisse se poursuivre, le MAE français a également réaffirmé la volonté de la France d’un « renouvellement du mandat » de cette mission onusienne. Une position française qui ne semble pas trop convaincre la partie algérienne. 
Et c’est Ramtane Lamamra, MAE algérien, qui a eu à le rappeler lors de la visite de son homologue français M. Ayrault, dont le pays, pour rappel, soutient le plan d’autonomie de Rabat. M. Lamamra a, en effet, appelé Paris à infléchir sa position (sur le Sahara occidental) et à soutenir le processus conduisant à l’autodétermination. « Nous avons toujours bon espoir que l’administration du président François Hollande va aider la région à régler cette question (du Sahara occidental, NDLR) dans le cadre de la légalité internationale », a déclaré M. Lamamra rappelant en des termes crus que pendant 40 ans, ce sujet a constitué un point de désaccord entre la politique extérieure de l’Algérie et celle de la France. 

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