Il n’est pas étrange de voir des médias occidentaux, audiovisuel et de la presse écrite- manifester de la complaisance envers le royaume chérifien, notamment dans leur soutien médiatique à la colonisation marocaine au Sahara occidental.
Cela obéît tout simplement à la politique promue par des responsables occidentaux en soutien à cette colonisation, laquelle position est en opposition avec le Droit international concernant le Sahara occidental, question de décolonisation inscrite, depuis 1966, aux Nations unies. Le blocus politico-médiatique de l’occupant marocain sur le Sahara occidental dans les médias occidentaux, est l’un des bras sur lequel repose la stratégie globale des soutiens de l’Occident, à leur tête la France, à la colonisation du royaume chérifien des territoires sahraouis. Nul n’ignore que les Mégas-médias, assurent et assument le rôle qui leur a été assigné par les puissantes entreprises multinationales et les acteurs influents dans le monde des finances, lesquels façonnent aussi les politiques des responsables de pays occidentaux. Et c’est dans ce sillage que le motus sur les réalités, historiques et politiques mais aussi juridiques concernant la question du Sahara occidental, est le mot d’ordre adopté par les médias occidentaux, lesquels sont tenus par ailleurs de «de vendre le produit Maroc » en occultant son statut d’occupant au Sahara occidental, comme il est stipulé dans les textes et résolutions des Nations unies. C’est une des idées phares, ayant marqué les débats de la conférence organisée, hier, par le collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui, sur le thème «positions des pays occidentaux sur le conflit du Sahara occidental : mensonges et vérités». Pour Driss Cherif, maître de Conférences à l’Institut des Sciences politiques, à Alger, «les intérêts des pays occidentaux, notamment la France, dictent les positions de ces derniers, du soutien qu’ils apportent à la colonisation marocaine au Sahara occidental» et à cet effet, «le Maroc est le gardien et le protecteur des intérêts de ces pays» dans la région et en Afrique. Après avoir rappelé brièvement outre des faits historiques mais aussi politiques, dans les relations des pays occidentaux, avec le Maroc, notamment la France, qui à travers des personnalités dominant le monde politico-médiatique s’empresse à redorer l’image de l’occupant marocain , à chaque fois, qu’il est rappelé à l’ordre, à l’exemple de l’impact de la décision rendue par la Cour de justice européenne annulant les accords UE-Rabat, car incluant le Sahara occidental, ce qui est en opposition avec le Droit international. Les médias occidentaux, qui dans la majorité sont dominés aussi par le lobbys pro-israéliens, ces derniers ne cessent de s’activer pour que la question du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, ne figure pas, en particulier dans l’actualité, en particulier, ou dans leurs programmes et émission en général. Les lobbies pro-marocains dans la colonisation du Sahara occidental espèrent voir la formule «un mensonge répété cent fois devient vérité» réussir dans le cas du Maroc, mais en vain, au regard des enseignements de l’Histoire, dont celle du colonialisme. Cherif Driss a souligné pertinemment que «toute position change selon les rapports de force» indiquant, que bon nombre de décisions et de résolutions adopté par des pays occidentaux, dont le parlement européen, acculant le Maroc dans sa colonisation du Sahara occidental, en sont la preuve, mettant en avant, plus loin, le rôle incontournable de la société civile dans ces pays, pour amener leurs responsables politiques respectifs, de se conformer à la Légalité internationale, s’agissant des conflits, dont celui du Sahara occidental. Intervenant lors du débat, indiquant que La France officielle «demeure fidèle à son passé colonial» , l’infatigable militant dans son soutien au combat du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination, Mahrez Lamari, dira que tant que le membre permanent (France : Ndlr) au Conseil de sécurité, bloque l’application du droit international pour une questions de décolonisation inscrite à l’ONU et l’élargissement à la surveillance des Droits de l’Homme, du mandat de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minusro), la France «continue à promouvoir une politique animée par son passé de puissance coloniale ». De son côté, le conférencier et ancien journaliste Abdelkrim Taferguennit, enseignant à l’université d’Alger, n’a pas manqué de rappeler le travail « accompli par des journalistes des pays occidentaux» sur la question sahraouie, qui, a-t-il noté «échappe» à la règle générale susmentionnée. Pour notre interlocuteur, les nouveaux moyens de communication avec le développement de la technologie, citant les réseaux sociaux et les sites électroniques, «arrivent à être à l’abri des lobbies» avant de lancer «fort heureusement d’ailleurs et c’est là que l’information arrive à être à l’abri de ces lobbies». Et ce n’est certainement pas par méconnaissance des réalités marocaines que les médias étrangers, français en particulier, s’activent pour ne laisser transparaître aucune information qui puisse ternir l’image du royaume chérifien, qu’aucun pays dans le monde ne lui reconnaisse, pourtant la souveraineté sur le Sahara occidental. Le professionnalisme et l’éthique n’ont pas de place dans les médias occidentaux, notamment de France, qui font dans l’occultation de la réalité de l’occupation marocaine au Sahara occidental et le mensonge en privant l’opinion occidentale de vérités sur la question sahraouie, laquelle, est soumise à un processus de décolonisation à L’ONU, selon la Résolution 1514.
Karima Bennour
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