Il a pu enfin voir la lumière et respirer l’air de la liberté après plusieurs de jours de kidnapping. Un kidnapping pas comme les autres, puisque la victime, dans ce cas-ci, n’est pas un être humain. L’objet de l’enlèvement n’est autre que le rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur le Sahara Occidental. Ban ki-moon devait le soumettre au Conseil de Sécurité le 8 avril, mais il n’a pu le faire que le 18 avril. Dix jours de pressions, de tractations et d’amendements pour « configurer » le rapport au goût des autorités marocains et des intérêts de la France.
L’auteur du crime du kidnapping est un récidiviste. Depuis plusieurs années s’adonnent à cette pratique au vu et au su de tous les membres du Conseil du Sécurité, où son droit de veto lui permet de menacer le chef de l’ONU de lever une banderole rouge pour empêcher le passage de son rapport.
Dix jours de retard dans la présentation du rapport prouvent que la gomme du Représentant de la France auprès de l’ONU a dû beaucoup travailler pour effacer les paragraphes qui accablent le Maroc. La question de la surveillance des droits de l’homme à leur tête.
Selon l’agence Reuters, se basant sur des sources diplomatiques, le Maroc jouissait au sein du Conseil du soutien de la France et du Sénégal. Ce qui met à nu le prétendu soutien de la Russie dont la presse marocaine s’est fait l’écho.
La France et le Maroc ont gagné la « bataille de Ban Ki-moon », mais n’ont pas gagné la guerre. Avec la crise fabriquée en toute pièces avec le SG de l’ONU, ils ont réussi à éteindre le feu qu’il a allumé avec sa détermination à résoudre le conflit du Sahara Occidental avant son départ, mais ils ne pourront jamais éteindre le feu de la détermination des sahraouis et leur volonté de se libérer du joug colonial marocain.
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