C’est ainsi qu’un journaliste d’El Watan, concluait son article, rédigé à l’occasion de la tenue de la conférence internationale à Paris ce 19 avril 2016, à l’initiative de l’association des Amis de la RASD avec l’appui du député Patrick Mennucci, également président du groupe d’amitié France-Algérie.
Comme souvent, l’actualité du Sahara occidental n’a pas intéressé la presse française au contraire de la presse algérienne très présente. Et pourtant beaucoup se joue entre ce 5 mars, déplacement du Secrétaire général dans les camps de réfugiés sahraouis et ce 28 avril, date à laquelle se tiendra la réunion du Conseil de sécurité consacrée au renouvellement du mandat de la MINURSO. Les termes utilisés par Le Secrétaire général, lors de son passage dans les camps, en particulier celui « d’occupation », pourtant simple énonciation d’une situation qui est reconnue et dénoncée depuis 1976, a provoqué la violente réaction marocaine : dénonciation du Secrétaire général et surtout renvoi du personnel civil de la MINURSO. Perdant sur plusieurs fronts tant à Genève qu’à Bruxelles, le Maroc a choisi l’épreuve de force avec l’ONU jusqu’à vouloir saborder le plan de règlement et prendre le risque d’une escalade dangereuse.
Aussi les participants à cette conférence, se tenant à l’Assemblée nationale à une telle date, ont mesuré toute son importance comme celle des interventions juridiques qui toutes s’accordent pour dire que le Front Polisario a gagné les batailles juridiques qui l’ont opposé au Maroc ces quarante dernières années.
Dans un tel contexte la Conférence a souhaité s’engager dans l’actuel débat en adressant à l’Ambassadeur chinois, SEM LIU Jieyi, qui préside en avril le Conseil de sécurité, une lettre ouverte dont voici le texte signé par Pierre Galand, Président de la Coordination européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui et par Régine Villemont, Présidente de l’association des Amis de la RASD, France.
« Cher Ambassadeur LIU Jieyi,
Ce 19 avril 2016, à l’Assemblée Nationale française, plus de 200 personnalités parmi lesquelles des parlementaires de France, d’Europe et d’Afrique, des ambassadeurs, des juristes, des représentants de plusieurs villes françaises ainsi que de nombreuses associations, ONG et syndicats ont participé à une rencontre internationale sur le thème : « le règlement du conflit du Sahara occidental, une question de droit international. Aux côtés de l’ONU, quel rôle pour l’Europe ? »
La Conférence vous adresse en urgence un appel pour que le Conseil de sécurité des Nations Unies soutienne fermement l’appel du Secrétaire général Ban Ki-Moon à l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, qui doit pouvoir s’exprimer sans retard, par un référendum d’autodétermination libre et sous contrôle international, sur l’avenir de son pays.
Il appartiendra au Conseil de fixer un calendrier pour la mise en œuvre négociée de ce référendum promis à la population du Sahara occidental voici près de 25 ans.
Dès à présent, sous peine de disqualifier les mandats des missions des Nations Unies, il faut que le conseil, comme le demande le Secrétaire général, réhabilite la MINURSO, en particulier sa composante civile afin qu’elle soit en mesure d’exercer pleinement sa mission.
Nous insistons pour l’extension du mandat de la MINURSO à la surveillance du respect des droits de l’homme au Sahara occidental, comme c’est l’usage pour les missions de maintien de la paix des Nations Unies. »
Association des Amis de la RASD 356 rue de Vaugirard 75015 Paris
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