La RASD exhorte la communauté internationale à adopter des sanctions contre le royaume du Maroc à l’effet de faire revenir ce dernier à la raison et reprendre le processus des négociations sur la base de l’autodétermination du peuple sahraoui.
M. Kebci – Alger (Le Soir) – C’est là le plaidoyer que le président du Conseil national sahraoui a développé à l’occasion d’une conférence qu’il a animée, hier mardi, au Conseil de la nation.
Khatri Addouh, qui a fait une rétrospective du long combat du peuple sahraoui pour le recouvrement de son indépendance, a exprimé la disponibilité des autorités sahraouies à poursuivre les pourparlers pour peu que le Makhzen cesse ses «manœuvres» et concède, enfin, à admettre «qu’il n’y a pas de base de négociations autre que celle de l’autodétermination que l’instance onusienne de même que presque l’ensemble de la communauté internationale ont reconnue».
Cela dit, le responsable sahraoui avertit presque que cette disponibilité de la RASD, dictée par la sagesse malgré les pressions des jeunes Sahraouis qui estiment que 40 ans de tergiversations marocaines suffisent, ne peut pas durer longtemps. Et à Khatri Addouh de ne pas exclure le recours, une nouvelle fois, à une solution autre que celle politique, soit «la reprise de la résistance armée pour recouvrer notre liberté».
Dans ce sens, l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) effectue ces jours-ci des manœuvres dans la région d’Aghouinit, prête qu’elle se dit, «à affronter l’occupant marocain à tout moment»
Pour le président du Conseil national sahraoui, l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix au Sahara occidental est à «imputer au Maroc» qui, selon lui, «s’entête à violer la légalité internationale», dont, citera-t-il en exemple, «la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés», les territoires sahraouis étant inscrits depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes.
Un processus, le second du genre, le premier ayant été enclenché en 1991 pour s’arrêter au lendemain de la succession de Mohamed VI à Hassan II, que le nouveau monarque chérifien veut à tout prix faire capoter. Ce dernier qui fait, ainsi, fausse route à son défunt père qui avait fini, au crépuscule de sa vie et de son règne, par concéder à négocier sur la base du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
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Entre autres des dernières manœuvres du Makhzen, sa décision unilatérale de réduire la composante politique et civile de la Minurso, et ce, à l’opposé de ce que prévoit l’accord de cessez-le-feu conclu en 1991. Ce que le dirigeant sahraoui qualifie de «déclaration de guerre». Une Minurso dont la prolongation du mandat, qui prendra fin le 30 avril courant, fera décider d’une réunion, après-demain, au Conseil de sécurité de l’ONU.
M. K.
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