Les travailleurs algériens ont célébré hier le 1er Mai sous le signe de la fraternité et de la solidarité active avec les réfugiés sahraouis à Tindouf. A l’appel de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta), la Journée mondiale du travail a été l’occasion d’une extraordinaire mobilisation générale pour venir en aide aux camps de réfugiés qui manquent terriblement de moyens de subsistance les plus élémentaires.
Les derniers rapports du Croissant-Rouge sahraoui (CRS) tirent la sonnette d’alerte et indiquent que l’aide humanitaire internationale ne couvre que 50% des besoins de cette population, violemment délogée de son territoire par l’occupation marocaine en 1975. Ils sont plus 50 000 expatriés, fuyant la répression de l’armée royale, à s’établir depuis de longues années dans cette partie du pays et à vivre presque exclusivement de l’aide parcimonieuse du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (Unhcr).
Le CRS souligne que 30% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique et une grande proportion d’entre eux est atteinte d’anémie. On y enregistre un grand déficit en tentes, des besoins pressants en denrées alimentaires et en produits pharmaceutiques. Répondant à cet appel de détresse, la centrale syndicale s’est démenée pour organiser une grande de caravane humanitaire en leur faveur.
Les structures du syndicat, à travers toutes les wilayas, ont mis la main à la pâte et à la poche aussi pour participer à cet élan généreux. Les organisations patronales, le mouvement associatif et caritatif ainsi que les collectivités locales ont prêtée main forte à cette louable initiative qui a eu un grand écho dans tout le pays. Née dans le feu sacré de la révolution du 1er Novembre 1954, l’Ugta témoigne ainsi de son engagement viscéral pour la liberté, l’indépendance et le droit des peuples à l’autodétermination.
En volant au secours des réfugiés sahraouis, la Centrale syndicale interpelle la conscience des grands de ce monde ainsi que l’opinion publique internationale sur le drame interminable du peuple sahraoui. Spolié de sa terre et ses richesses naturelles, ce peuple frère est jeté depuis plus de 40 ans sur les chemins sinueux de l’exil et peine à recouvrer ses droits, en dépit des résolutions pertinentes de l’Assemblée générale de l’ONU sur ce dossier.
Le Maroc, soutenu essentiellement par le veto français au sein du Conseil de sécurité, continue de bafouer le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination. La monarchie alaouite, se référant à son influence au moyen-âge, entend s’éterniser sur ce bout de territoire par le glaive et aux dépens de la légalité internationale. C’est sur cet état de fait, injuste et surtout illégal, que l’Ugta a réussi à mettre une lumière vive.
K. A.
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