Les soutiens et appuis internationaux à la cause sahraouie se multiplient. Outre les Etats et partis politiques, notamment de gauche, à travers le monde, des experts en droit international s’expriment de leur côté et exhortent l’opinion internationale à œuvrer pour l’autodétermination du peuple sahraoui.
Ainsi, le Parti de gauche suédois a demandé au gouvernement de son pays de reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (Rasd). «La reconnaissance officielle de la Rasd par le gouvernement suédois est la meilleure contribution que peut apporter son pays pour trouver une solution pacifique au conflit au Sahara occidental», et sera «une initiative qui pourrait encourager d’autres pays à prendre la même décision», a souligné le parti suédois dans un communiqué cité par l’agence de presse sahraouie (SPS).
La Suède doit œuvrer à l’organisation d’un référendum permettant au peuple sahraoui de disposer de lui-même de son avenir, et, en collaboration avec l’Union africaine (UA), au renforcement de l’«isolement du Maroc au niveau international», ajoute cette formation politique à l’issue de son Congrès général. Le parti suédois a également appelé à l’exercice «de sanctions économiques contre le Maroc […] et travailler pour renforcer l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis».
Par ailleurs, des experts en relations internationales et sciences politiques de Slovénie ont souligné la nécessité d’un changement radical pour sortir la question sahraouie de l’impasse. La situation que vivent les réfugiés sahraouis depuis plus de 25 ans interpelle en faveur d’un changement radical pour sortir la question sahraouie de l’impasse, ont affirmé les membres d’une délégation académique slovène en marge d’une rencontre à Alger avec les représentants du collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui, à l’issue d’une visite dans les camps de réfugiés et dans les territoires sahraouis libérés. Dans une déclaration à l’APS, le sociologue Simon Dreven a mis en avant l’importance d’une action de sensibilisation au niveau international face à la situation tragique que vivent les Sahraouis, tant dans les camps de réfugiés que dans les territoires sahraouis occupés. Cvetka Poprask, experte en relations internationales a, pour sa part, insisté sur la nécessité de sensibiliser les sociétés européennes à l’histoire de la cause sahraouie et son statut juridique au niveau international ainsi qu’aux souffrances endurées par les Sahraouis du fait de cette situation.
De son côté, la sociologue Rok Ramsak a évoqué les effets sociaux des mines ensevelies par l’occupant marocain et que les eaux de pluie ont entraînées vers les territoires libérés, soulignant la nécessité de dénoncer cette autre forme de violation des droits de l’Homme et de mettre la communauté internationale devant ses responsabilités. Rappelant les préjudices subis par les réfugiés sahraouis en raison des intempéries, il a déclaré que «ce que nous avons constaté de visu dépasse tout ce qui a été rapporté par les médias», soulignant l’urgence d’une aide humanitaire internationale. La délégation slovène a effectué récemment une visite dans les camps de réfugiés sahraouis dans le cadre d’un projet d’étude intitulé «L’histoire du peuple sahraoui oublié».
A. B.
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