Ban Ki-moon a réaffirmé le droit des peuples colonisés à exercer leur souveraineté et à disposer de leur avenir en toute liberté, en application de la Charte des Nations unies et des résolutions de l’Assemblée générale, en soulignant que le Comité spécial de décolonisation, dit « comité des 24 », soutenait également ce processus.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé, mardi dernier, à des actions concrètes pour faire avancer l’agenda de décolonisation et donner le choix aux peuples des territoires non autonomes de décider librement de leur avenir politique. « Saisissons cette occasion afin d’identifier des actions concrètes pour faire avancer l’agenda de décolonisation », a indiqué le chef de l’ONU dans un message aux participants à un séminaire sur la décolonisation dont les travaux ont débuté, mardi, à Managua au Nicaragua. Cette rencontre, qui s’achève aujourd’hui, se tient sous le thème « Engagements et actions pour la décolonisation des territoires non autonomes ». Le chef du comité spécial, le Vénézuélien Rafael Darao Ramarez Carreao, préside le séminaire auquel participent des membres des groupes régionaux de l’ONU, les représentants des Etats membres des Nations unies et ceux des territoires non autonomes, de la société civile et des ONG.
Dans la lettre qu’il leur a adressée, Ban Ki-moon a réaffirmé le droit des peuples colonisés à exercer leur souveraineté et à disposer de leur avenir en toute liberté, en application de la Charte des Nations unies et des résolutions de l’Assemblée générale, en soulignant que le Comité spécial de décolonisation, dit « comité des 24 », soutenait également ce processus.
Le SG de l’ONU a, également, appelé les forces colonisatrices à remplir l’obligation de promouvoir le bien-être des peuples des territoires non autonomes. Il s’est félicité de la tenue de ce séminaire qui a mis l’accent sur les actions et les engagements à prendre pour la décolonisation des territoires non autonomes où vivent près de deux millions de personnes.
L’objectif ultime de cette rencontre, à laquelle s’invite la question du Sahara occidental, est d’accélérer la mise en œuvre de la troisième décennie internationale de l’élimination du colonialisme (2011-2020) proclamée en 2011 par l’Assemblée générale de l’ONU. Le comité des 24 doit examiner la situation de ces territoires en tenant compte des derniers développements et évaluer également le soutien apporté au système des Nations unies avant de transmettre ses conclusions et recommandations à la session de fond du comité prévue ce mois-ci.
Pour rappel, l’Assemblée générale de l’ONU a proclamé en 1990 la première « Décennie internationale de l’élimination du colonialisme » qui s’accompagnait d’un plan d’action. L’année 2010 a marqué le cinquantième anniversaire de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et a coïncidé avec la fin de la seconde Décennie internationale.
A cette occasion, une troisième Décennie internationale a été proclamée en 2011. L’Organisation des Nations unies recense aujourd’hui 17 territoires non autonomes en attente de décolonisation. Il s’agit notamment du Sahara occidental, d’Anguilla, Gibraltar, Guam et des îles Caïmans, Falkland, Turques et Caïques, Vierges américaines et Vierges britanniques. Montserrat, Nouvelle-Calédonie, Pitcairn, Polynésie française, Sainte-Hélène, Samoa américaines et Tokélaou figurent aussi sur cette liste.
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