Des documents secrets du ministère marocain des Affaires étrangères sur le Sahara occidental, ayant été révélées en octobre 2014 par un hacker, continuent de mettre à mal Rabat, a rapporté le journal péruvien La Razon.
Le hacker a pu dévoiler les pratiques « malsaines » auxquelles le Maroc a eu recours pour atteindre son objectif, celui de maintenir sa domination sur le Sahara occidental et « discréditer » le Front Polisario, le représentant légitime du peuple sahraoui, reconnu par les Nations Unies, lit-on dans un article paru mercredi à Lima, au Pérou.
« Les révélations du hacker Chris Coleman dépassent de loin celles de Wikileaks Assange et Snowden confidences et renseignent sur le pourrissement dans lequel évolue la diplomatie marocaine concernant la question sahraouie », selon le même article paru dans le journal.
Celles-ci, ont montré comment la mission diplomatique marocaine à l’ONU, conduite par Omar Hilale, a pu corrompre le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et des hauts responsables onusiens. Les informations livrées par le hacker, retracent en outre les dessous d’une affaire d’espionnage dont a fait l’objet les services du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
Dans cet article, l’auteur, Sanchez Serra, revient sur ce que Coleman appelle « la politique de l’argent » et « la diplomatie du phosphate » adoptées par le Maroc pour pousser des pays à « rompre leurs relations diplomatiques avec le Sahara occidental ou alors ne pas le reconnaître ». Pots-de-vin versés sous forme de voyages est l’un des procédés moyennant quoi la diplomatie marocaine arrivaient à acheter des consciences.
Sont ciblés dans lesdits documents, qualifiés de « coulée de lave d’un volcan », des journalistes, des politiciens, des intellectuels et des membres du Congrès et même certains gouvernements, corrompus par Rabat pour plaider en faveur du Maroc au sein des comités de l’ONU sur la question du Sahara occidental.
Les révélations de Chris Coleman sur la diplomatie marocaine, remontent à octobre 2014 et cette affaire est loin d’être close, selon l’article.
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