Les sites makhzéniens ont beau pointer du doigt la présence de Bouamatou et Ould Chavi au Maroc pour justifier le coup de froid dans les relations entre Rabat et Nouakchott, mais la réalité est beaucoup plus amère.
Le Maroc détient 51% des actions de l’opérateur de téléphonie Mauritel mais les marocains ont profité de leurs droits pour y installer des agents télécommandés par la DGED, le service d’espionnage marocain dont les activités sont plus que connues en Mauritanie.
Mais Rabat a tort de mépriser les services de sécurité mauritaniens dont l’efficacité est plus que prouvée. Ces derniers ont découvert derrière le placement de haut cadres marocains dans la société Mauritel un large réseau chargé d’espionner les communications de l’Etat mauritanien. Raison qui a poussé ce dernier à demander au Maroc de confier des postes de responsabilité sensibles à des citoyens mauritaniens.
Mais les marocains ne l’entendent pas de cette oreille. En voyant qu’une importante source de renseignement allait leur échapper, ils ont répondu par le silence à la requête mauritanienne.
Face à la négative de Rabat, Nouakchott a décidé de suspendre le travail des marocains en leur retirant le permis de travail.
Par conséquent, l’affaire Bouamatou ou quiconque d’autre n’a rien à voir avec une question qui est en somme une question de souveraineté et de sécurité nationale, les télécommunications étant un atout stratégique dans la surveillance du territoire.
Soyez le premier à commenter