La visite du président du Ruanda coincide avec une éphéméride macabre, celle du massacre commis par le roi Hassan II en 1981. Ce jour-là, le roi du Maroc a donné l’ordre aux hélicoptères de son armée de tirer sur la foule sortie dans ce qui a été connu comme la révolte du pain.
Des centaines de jeunes sont tombés sous le feu de ce tyran qui n’a pas hésité, trois ans après, à appeler les manifestants « des apaches qui passent leur temps dans la contrebande ».
En novembre 1975, dans une interview accordé à un journal américain, il a appelé les guerrilleros sahraouis « des contrebandistes » et il a donné à l’armée marocaine de tirer sur eux.
Ceux qu’il a appelé des contrebandistes lui ont enlevé le sommeil pendant le reste de sa vie et continue, aujourd’hui de rendre les nuits de son fils cauchemardesques.
Quelques jours plus tard, Hassan II était reçu en grandes pompes à Paris et il déclarait à la télévision française:
« Je peux vous dire une chose. Jamais, au grand jamais, lorsque le climat s’est dégradé entre le Maroc et la France, jamais au grand jamais, il n’y a eu le moindre nuage entre l’Elysée et le palais royal de Rabat. Les droits de l’homme c’est une affaire subjective et une affaire climatologique. Montesquieu vous le dira ».
Soyez le premier à commenter