Mauritanie-Sénégal : Vive tension en perspective entre Nouakchott et Dakar

Le président mauritanien envisagerait d’expulser les pêcheurs sénégalais établis sur son sol après le sommet arabe à Nouakchott le 27 juillet prochain en réponse à l’expulsion des éleveurs de chameaux mauritaniens au Sénégal.
Cette riposte de Ould Aziz intervient au même moment où le président sénégalais Macky Sall est favorable à une demande de suspension de la RASD au sein de l’Union africaine après son 27ème sommet à Kigali.Ces deux dossiers à l’ordre du jour risque d’impacter sur les relations entre les deux pays qui ont connu des hauts et des bas ces dernières années.
Entre les pêcheurs sénégalais et les garde-côtes mauritaniens c’est une longue et vieille histoire de voisinage marquée de temps à autre par des bagarres.Une histoire d’altercations dont l’enjeu est l’octroi de licences de pêches aux sénégalais qui vivent de ce produit mais violent assez souvent les eaux territoriales mauritaniennes.Ces malentendus finissent toujours par être réglés par des accords de pêche entre les deux pays.
Cependant ce sont les pêcheurs sur le sol mauritanien qui font faire les frais de l’expulsion cette semaine du Sénégal des éleveurs de chameaux mauritaniens.Nouakchott envisagerait de les expulser après le sommet arabe du 27 juillet prochain dans la capitale mauritanienne.Le moins qu’on puisse cette riposte est hautement symbolique et traduit deux réalités d’une même face le mécontentement de Ould Aziz de n’avoir pas été consulté au préalable par son homologue sénégalais doublé d’une autre incompréhension quant à sa déclaration après le sommet de l’UA à Kigali favorable à une demande de suspension de la RASD au sein de l’organisation panafricaine.
Ces deux patates chaudes risquent encore une fois de raviver une vive tension entre les deux pays frères de longue date.Ould Aziz et Macky Sall devront étouffer dans l’oeuf ces malentendus avant un probable incendie qui sera difficile à éteindre pour l’intérêt des deux peuples et la paix dans la sous région.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 19 juillet 2016)

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