Prostitution au Maroc pendant le ramadan: les mille et une nuits de Marrakech – Vidéo Documentaire TF1
C’est la face sombre de Marrakech : la prostitution, interdite au Maroc, est devenue une des activités les plus florissantes de la ville. De jour comme de nuit, aux terrasses des cafés comme en boites de nuit, des filles issues de familles pauvres se livrent à un ballet de séduction pour aguicher les clients. Qui sont ces hommes, souvent venus d’Europe ou du Proche-Orient? Comment vivent ces filles qui rêvaient d’un autre destin ? Pourquoi les autorités ferment-t-elles les yeux ? Sept à Huit lève le voile sur ce tabou du Royaume du Maroc.
C’est la face sombre de Marrakech : la prostitution, interdite au Maroc, est devenue une des activités les plus florissantes de la ville. De jour comme de nuit, aux terrasses des cafés comme en boites de nuit, des filles issues de familles pauvres se livrent à un ballet de séduction pour aguicher les clients. Qui sont ces hommes, souvent venus d’Europe ou du Proche-Orient? Comment vivent ces filles qui rêvaient d’un autre destin ? Pourquoi les autorités ferment-t-elles les yeux ? Sept à Huit lève le voile sur ce tabou du Royaume du Maroc.
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TÉLÉVISION – Depuis la sortie controversée du film « Much Loved » de Nabil Ayouch l’année dernière, un coup de projecteur a été jeté sur le problème de la prostitution au Maroc. Après un article paru récemment dans les colonnes du Monde sur les prostituées de Marrakech, le fléau qui touche la ville ocre fait de nouveau parler de lui, cette fois-ci dans l’émission « Sept à Huit ».
Un reportage de 24 minutes diffusé dimanche 19 juin sur TF1, à voir en tête d’article, se penche sur la question en suivant deux jeunes prostituées marocaines de 19 et 20 ans dans leur quotidien, entre séances shopping et prises de rendez-vous dans l’espoir de gagner suffisamment d’argent pour vivre ou faire vivre leur famille.
« Avez-vous peur des gens avec qui vous sortez? » demande un des journalistes aux jeunes filles. « Oui, parfois. Ce n’est jamais avec plaisir que je pars avec quelqu’un », répond l’une d’elles. « J’ai peur d’être frappée, d’être maltraitée ».
Marocains, Anglais, Libyens, Pakistanais, mais surtout Saoudiens, les clients sont de toutes nationalités et trouvent souvent les jeunes filles aux terrasses de cafés du quartier branché de Guéliz, où elles se font généralement offrir un verre en échange de leur numéro de téléphone, comme le montrent les images prises en caméra cachée.
« Si les flics vous arrêtent il faut lâcher un peu de bakchich »
Boîte de nuit, salons de massage « où l’on propose des extras »… Les journalistes, qui se sont fait passer pour des touristes pour mener leur enquête se sont rendus dans plusieurs lieux où la prostitution prospère, interrogeant prostituées et clients étrangers, dont certains expliquent venir « plusieurs fois par an » à Marrakech pour des relations tarifées avec des Marocaines. « Il faut avoir du fric sur soi, parce que des fois si les flics vous arrêtent il faut lâcher un peu de bakchich », lâche un de ces clients réguliers.
Selon un Marocain « habitué de Marrakech et de ses petites combines », interrogé par les journalistes, la prostitution alimente toute l’économie locale. Serveurs, vendeurs, chauffeurs de taxi, hôtels… Tout y passe. Une face peu reluisante de la première ville touristique du royaume que les autorités tentent bien souvent de cacher.
« J’espère que Dieu nous pardonnera un jour, et qu’il nous aidera à quitter cette vie-là pour un avenir différent », confie encore l’une des deux prostituées. Un discours qui revient souvent dans la bouche de ces filles qui vendent leur corps pour subsister mais parviennent difficilement à s’en sortir.
Interviewée par le journaliste, une ancienne propriétaire d’une résidence à Marrakech raconte enfin les déboires qu’elle a connus lorsque les prostituées et leurs clients ont commencé à défiler en nombre dans les appartements en location. Elle explique même que « certains flics corrompus touchent des pots-de-vin et négocient les filles ».
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