Sahara Occidental : Revue de presse du 23 juillet 2016

Le Midi Libre : Membre fondateur de l’UA – Le départ de la RASD ne peut être réclamé

23 Juillet 2016
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a déclaré avant-hier à Alger que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) est un membre fondateur de l’Union africaine (UA) et que son départ de cette organisation ne peut être réclamé.
Dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps 2016 du Parlement, Sellal a affirmé que la demande de l’exclusion de la République sahraouie est « insensée car il ne faut pas oublier que la RASD est un membre fondateur de l’organisation panafricaine ».
Si le Maroc souhaite adhérer à l’UA « sans condition, l’Algérie n’y voit aucun problème, mais il y a des procédures à suivre », a-t-il ajouté. Rappelant que le retrait du Maroc a eu lieu de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et non de l’Union africaine, Sellal a souligné qu’il est question-là d’ »une nouvelle adhésion » à l’UA. 
Le Premier ministre a réaffirmé, dans ce sens, que l’Algérie n’a pas de problème avec le peuple marocain ou avec le Maroc en général. « S’il s’agit de rouvrir des dossiers inhérents aux domaines de coopération, nous sommes prêts » a-t-il déclaré, ajoutant que « pour le Sahara occidental, la position est dès le début claire et constante, nous sommes pour la solution onusienne et le respect de la légalité internationale ».
De son côté, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a affirmé avant-hier à Alger que le Maroc « doit respecter les termes de l’acte constitutif » de l’Union africaine (UA), s’il veut y adhérer.
« L’adhésion à l’UA implique une procédure bien définie et le Royaume du Maroc doit, s’il veut y adhérer, respecter les termes de l’acte constitutif de l’Union », a indiqué M. Lamamra dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps du Conseil de la nation. 
Par ailleurs, il a ajouté que les relations entre l’Algérie et le Maroc « sont des relations de voisinage ». La condamnation de l’accès anticonstitutionnel au pouvoir, un « principe » pour l’Algérie 
Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a affirmé en réponse à une question sur la tentative de coup d’État déjouée en Turquie, que la « condamnation des coups d’État et l’accès au pouvoir par des procédés anticonstitutionnels est pour l’Algérie un principe qui s’applique à tous les pays ». Il a souligné qu’en Afrique, le « sommet d’Alger de 1999 a consacré la condamnation de l’accès au pouvoir par des procédés anticonstitutionnels, et par voie de conséquence ». 
L’Algérie est le précurseur de ce principe qu’elle applique scrupuleusement dans le continent africain. Pour le chef de la diplomatie algérienne, l’ »Algérie considère ce principe comme fondamental en démocratie qui s’applique à tous les Etats qu’il s’agisse de la Turquie ou tout autre pays ». 
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait exprimé, dans un message adressé au président turc, Recep Tayyip Erdogan, la condamnation par l’Algérie du coup de force en Turquie réitérant la solidarité et le soutien de l’Algérie en ces « douloureuses circonstances ». « C’est avec un grand soulagement que j’ai accueilli le dénouement de la crise sécuritaire que vient de connaître votre pays frère, et ce grâce à la mobilisation de ses forces vives rassemblées autour de votre personne », avait affirmé le chef de l’État.
Par : INES AMROUDE
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L’Expression : SELLAL ET LAMAMRA CATÉGORIQUES – « La suspension de la République sahraouie est impossible »
Par Nadia BENAKLI – Samedi 23 Juillet 2016
Le Premier ministre a bien précisé que le statut de l’organisation africaine ne permet pas au Maroc «d’arrêter des conditions pour adhérer à l’UA».
Alger dit niet aux exigences de Rabat. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal n’a laissé aucun doute sur le refus du gouvernement algérien de se soumettre à la demande du Makhzen. «La suspension de la République sahraouie de l’Union africaine est impossible. Le Maroc est le bienvenu dans cette organisation, mais sans conditions préalables», a-t-il clairement déclaré. M.Sellal, qui s’exprimait en marge de la clôture de la session parlementaire d’automne du Parlement jeudi dernier, a bien précisé que le statut de l’organisation africaine ne permet pas au Maroc «d’arrêter des conditions pour adhérer à l’UA». «Il s’agit d’une adhésion et non d’un retour à l’organisation», a-t-il précisé avant de rappeler que le Maroc avait quitté l’Organisation de l’Union africaine et demande aujourd’hui d’intégrer une nouvelle organisation qui est l’Union africaine.
Abdelmalek Sellal a refusé de s’étaler sur les relations algéro-marocaines. «Nous n’avons aucun problème avec le peuple marocain, ni avec le Maroc en général. Il y a des dossiers bilatéraux, si le Maroc veut collaborer il est le bienvenu», a-t-il soutenu. Revenant sur la République sahraouie, le Premier ministre a réitéré l’attachement de l’Algérie aux dispositions de l’ONU. «Notre position est claire. Elle est en cohésion avec les résolutions onusiennes», a conclu le Premier ministre. De son côté, le chef de la diplomatie algérienne a été très ferme dans sa réaction sur l’annonce de Rabat de réintégrer l’Union africaine sur conditions.
«Le Maroc doit se soumettre au pacte constitutif de l’Union africaine s’il souhaite intégrer cette organisation», a affirmé Ramtane Lamamra en marge de la clôture de la session parlementaire d’automne.
Le ministre des Affaires étrangères a estimé que le Maroc «ne peut imposer des conditions» pour un éventuel retour au sein de l’organisation.
«La Rasd est un membre fondateur de l’organisation et l’intégration de l’UA obéit à des mesures bien précises auxquelles le Maroc doit se soumettre», a-t-il précisé. Invité à commenter la relation entre Alger et Rabat, Ramtane Lamamra n’a pas voulu polémiquer. Il s’est contenté de dire: «Nous avons une relation de proximité avec le Maroc.»
La réponse ferme d’Alger ne va pas laisser le Royaume chérifien indifférent. Connu pour ses attitudes, Rabat aura du mal à avaler le refus d’Alger. Il y a lieu de rappeler que le Maroc a dépêché le week-end dernier, deux émissaires, à savoir le ministre délégué des Affaires étrangères et le directeur général des études et de la documentation pour soumettre la demande de Mohammed VI au gouvernement algérien portant sur sa volonté de réintégrer l’Union africaine. Or, le Maroc a posé certaines conditions pour son retour au sein de l’UA dans l’objectif d’infléchir la position de l’organisation panafricaine sur la question du Sahara occidental tout en appelant à la «neutralité» et au règlement du conflit à travers le Conseil de sécurité de l’ONU.
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Le Maghreb : Réintégration du Maroc au sein de l’UA : L’Algérie ne fait qu’accomplir son devoir militant à l’égard de la cause du peuple sahraoui
Suite à la demande faite par le Maroc de réintégrer l’Union africaine, après avoir quitté de son plein gré ce regroupement régional il y a de cela plus de trois décennies, du temps de l’OUA et exigeant de facto l’expulsion de la RASD ont été deux questions sur lesquelles l’Algérie a réagi vivement par la voix du Premier ministre, Abdelmalek Sellal et celle du ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra et qui ont précisé respectivement  » La RASD est membre fondateur de l’Union africaine et son départ ne peut être réclamé « ,  » Le Maroc doit respecter les termes de l’acte constitutif de l’Union africaine s’il veut y adhérer « .
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal dans une déclaration à la presse faite jeudi en marge de la clôture de la session de printemps 2016 du Parlement que  » la demande de l’exclusion de la RASD est insensée car il ne faut pas oublier que la RASD est un membre fondateur de l’organisation panafricaine « . Il a expliqué que le retrait du Maroc a eu lieu de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Si le Maroc souhaite adhérer à l’UA  » sans condition « , l’Algérie n’y voit aucun problème, mais il y a des procédures à suivre « . M. Sellal a réaffirmé, dans ce sens que l’Algérie n’a pas de problèmes avec le peuple marocain ou avec le Maroc en général. S’il s’agit de rouvrir des dossiers inhérents aux domaines de coopération, nous sommes prêts. Et pour le Sahara occidental, la position, est dès le début claire et constante, nous sommes pour la solution onusienne et le respect de la légalité internationale « .
Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale toujours en marge de la clôture de la session du Parlement 2016, a rappelé que :  » L’adhésion à l’UA africaine implique une procédure bien définis et le Royaume du Maroc doit s’il veut y adhérer, respecter les termes de l’acte constitutif de l’Union « . Il a rappelé aussi que les relations entre l’Algérie et le Maroc  » sont des relations de voisinage « .
Messieurs Sellal et Lamamra à travers leurs déclarations respectives viennent de rappeler que l’Algérie n’a jamais manqué, d’exprimer son appui inconditionnel au peuple sahraoui et à son unique représentant légitime, le Front Polisario. Et, si l’on veut trouver une solution rapide à ce conflit dangereux, c’est par la paix dans la région, c’est avec lui et lui seul qu’il faudra discuter de l’avenir du Sahara occidental sous les auspices des Nations-Unies. La reconnaissance de la RASD par l’Union africaine est la conséquence logique de cette position que l’Algérie a toujours défendue. Cela dit, limiter comme le claironne le Makhzen, à une querelle entre l’Algérie et le Maroc est une grave erreur. L’Algérie ne fait qu’accomplir son devoir de militant à l’égard de la cause du peuple sahraoui et nul ne devrait lui en faire grief, bien au contraire. Il est certain que la situation est très sérieuse et l’Algérie est d’autant plus préoccupée qu’elle à ses frontières avec le Maroc et la RASD. Tout ce qu’elle souhaite, malgré les conditions avancées par Rabat pour son retour au sein de l’UA à savoir l’expulsion de la RASD, c’est que le bon sens finisse par triompher. Là encore, la position d’Alger est claire et constante : la RASD est membre fondateur de l’UA et jouit de tus ses droits en son sein. Elle ne peut être exclue à la demande d’un pays qui demande son adhésion. L’acte constitutif de l’UA est aussi strict pour stipuler soutenir les profondes aspirations des peuples à leur indépendance et à leur souveraineté nationale. Pour l’Algérie, toute action, toute mesure qui viole ces aspirations et cet acte ne saurait que rencontrer une vide désapprobation de l’Etat et du peuple algérien.
Suite aux préalables avancés insidieusement par le Maroc pour réintégrer l’Union, les sociétés africaines devraient avoir le droit et le courage de dénoncer les chefs d’Etats africains qui se sont alignés sur la position marocaine visant à exclure la RASD. Cet alignement à des relents politiques, diplomatiques et économiques à desseins. Il aurait fallu que l’U africaine, dévoile le véritable visage des chefs d’Etat africains qui ont accueilli Benyamin Netannyahou en grande pompe. Ne l’avoir pas fait, n’ayant pas tenté de le faire, d’arrêter ses crimes contre les Palestiniens, c’est une complicité avérée. 
Les peuples arabes et africains ont souffert de cette visite et redoutent beaucoup ses conséquences qui visent à renouer dans le continent de nouvelles alliances. Pour rappel, si des ministres ou des hauts fonctionnaires de l’Etat sioniste se sont rendus en Afrique ces dernières années, la visite de Benyamin Netanyahou est la première d’un Premier ministre israélien depuis celle d’Itzhak Shamir au Togo (juin 1987). Sept ans plus tard, son successeur Itzhak Rabin, s’était rendu au Maroc. C’est dire que la visite de Benyamin à ces quatre pays subsahariens a pour objectif de dissocier l’Afrique du Nord, exception du Maroc, à l’Afrique subsaharienne où des relations sont aujourd’hui établies avec plus de quarante pays. L’essentiel de cette tournée africaine est de diviser les Etats africains et de créer entre eux davantage d’hostilités. Un agenda que semble se partager Rabat et Tel-Aviv. 
Le Maroc à ce propos véhicule l’idée de son retour au sein de l’UA est  » sollicitée  » par nombre d’Etats du continent,  » « pour créer un nouvel axe continental puissant et bâtisseur « , mais très certainement au profit de l’impérialisme et du sionisme. Sinon comment comprendre cet article publié mercredi par l’  » Institut marocain Amadeus  » et qui dénonce l’axe Abuja- Pretoria-Alger.
 » Le Nigeria et son pétrole et l’Afrique du Sud et son agenda américain et entre les deux, leur suivante nord-africaine, l’Algérie, forment actuellement un axe Abuja-Pretoria-Alger qui influe grandement et non moins négativement, à coups de pétrodollars à profusion, sur la marche de l’Union africaine, ces politiques et ces projets. Plus ce que jamais le continent africain a besoin de s’affranchir de cet axe plutôt menaçant mais en rien bâtisseur « . Le Makhzen dévoile ses intentions et  » son challenger, voire déconstruire sur le plan stratégique, l’axe Alger-Abuja-Pretoria « . Avec plus de démagogie, Rabat souligne par la voix du président de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri :  » Le Maroc est demandé au sein de l’UA pour y initier un nouvel axe composé de pays comme l’Egypte-La Côte d’Ivoire- le Rwanda- et le Kenya (deux pays qui ont reçu le Premier ministre israéliens NDLR). Brahim Fassi explique la mission de cet axe :  » Un axe Rabat-Abidjan-Le Caire- Kigali- Nairobi capable de peser sur l’organisation panafricaine et d’impulser sereinement les grands projets de l’UA tels que le passeport panafricain, la cour africaine de justice ou de contribuer efficacement à la lutte contre le terrorisme et la résolution des crises au Burundi et au Soudan Sud « .
Le résumé de ces atermoiements, presque des gémissements et beaucoup de paniques prouvent que le Maroc allié à une persévérance sans bornes dans la poursuite de ses objectifs fixés pour diviser le continent noir comme il l’a tenté il y a de cela 32 ans en quittant l’OUA ou en posant des obstacles à l’UMA, doublé ainsi d’une intransigeance de ne pas évaluer toutes les conséquences d’un acte non seulement dans un contexte général d’insécurité régionale et continentale défavorable, mais également dans chaque conjoncture particulière, préfère le cavalier seul, la précipitation politique et diplomatique brouillonne, coups de tête ou de folie et de prise de position unilatérale. Mais l’arbitraire et la fuite en avant de ce régime monarchique considéré par la communauté internationale de puissance colonialiste au Sahara occidental, réuni les deux plus grands dangers qui menacent désormais le trône qui persiste à continuer dans cette voie, perdant irrémédiablement le contact avec la légalité internationale, le bon voisinage et la communauté de destin de l’Afrique. Quelles que soient alors les qualités du roi, son honnêteté et son discours de paix, se placer au-dessus des autres pour leur dicter des décisions ou des préalables ne peut que conduire fatalement à une défaite et à toutes les aventures possibles. Ailleurs, l’expérience le pense et le dit. 
Ammar Zitouni, 23 juillet 2016
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LIBERTE : SELLAL, LAMAMRA ET OULD-KHELIFA RÉAGISSENT AU SOUHAIT DU MAROC D’ADHÉRER DE NOUVEAU À L’UNION AFRICAINE – “Nous ne tolérons aucune condition préalable”
Par Nissa Hammadi
le 23-07-2016
De façon synchronisée et certainement concertée, le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères ainsi que le président de l’Assemblée nationale ont exprimé, tour à tour, la position de l’Algérie vis-à-vis du souhait du Maroc d’adhérer à l’Union africaine. C’était à l’occasion de la cérémonie de clôture de la session de printemps du Parlement organisée jeudi.
Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a été le premier à se prononcer sur le sujet, au Sénat, en déclarant que le Maroc est tenu de se soumettre au pacte constitutif de l’Union africaine s’il souhaite intégrer cette organisation. Interrogé sur les relations algéro-marocaines, il se contente de cette réponse vague : “Il existe une relation de proximité entre les deux pays.” Sollicité, à son tour, par les journalistes au Sénat, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué qu’il allait faire une déclaration, quelques minutes après, à l’Assemblée nationale. D’emblée, il dira : “Notre position par rapport au Sahara occidental est claire et constante. Elle est en cohérence avec les résolutions onusiennes. Le Sahara occidental est un membre fondateur de l’Union africaine. Si le Maroc veut rejoindre cette organisation, il devra le faire sans condition et en respectant les procédures en vigueur au niveau international. Nous n’avons aucun problème particulier avec le peuple marocain. Mais nous devons ouvrir certains dossiers et, dans ce sens, nous ne tolérons pas la demande de sortie du Sahara occidental de l’Union africaine.” Abdelmalek Sellal a rappelé la déclaration du ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, qui s’est montré, mercredi dernier, assez réservé sur l’initiative marocaine.
Le diplomate a tenu à préciser qu’il s’agissait d’une “adhésion” et non d’un “retour” du fait que le Maroc s’était retiré de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) en 1984, dissoute en 2002 et remplacée par l’Union africaine (UA). Dans son discours, le président de l’Assemblée nationale, Larbi Ould Khelifa, pour sa part, a renouvelé le soutien du pays et sa solidarité “avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour (…) mettre un terme à la dernière colonie en Afrique”.
Il a ajouté que l’Algérie “appuie ce peuple pacifique dans sa résistance multidimensionnelle sous l’égide du Front Polisario qui est le seul et unique représentant légitime connu pour son combat légitime et loyal, comme l’a prouvé le dernier congrès extraordinaire du Front tenu à Dakhla, couronné par l’élection démocratique de Mohamed Ghali, à la tête de la République arabe sahraouie”.
Ce ballet de déclarations des officiels algériens intervient cinq jours après la lettre adressée par le roi du Maroc, Mohammed VI, aux dirigeants africains, dans laquelle il a formulé clairement le désir de Rabat de “réintégrer l’organisation de l’Union africaine”. On remarque que le Maroc parle d’une réintégration et non d’une adhésion. C’est ce qui a motivé sans doute les autorités algériennes à apporter quelques mises au point pour éviter une réédition de l’incident de 1984, année au cours de laquelle le Maroc a quitté l’organisation africaine avec fracas afin de manifester sa protestation contre la reconnaissance du Sahara occidental.
Cela étant, le lobbying marocain a commencé et a déjà abouti à une motion pour la suspension de la RASD, qui a recueilli les signatures de 28 chefs d’État sur les 54 que compte au total l’Union africaine.

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