Après avoir apparemment aplani son malentendu avec le Maroc, l’Organisation des Nations Unies semble vouloir reprendre la main pour relancer les négociations sur le dossier du Sahara, à travers une « proposition formelle » qu’elle a concoctée depuis les derniers déplacements infructueux dans la région, de son patron, Ban Ki-Moon et de son envoyé personnel, Christopher Ross.
Lundi, Farhan Haq, le porte-parole adjoint du chef de l’ONU a déclaré qu’après l’appel du Conseil de sécurité à la reprise des discussions, « rien ne pourra empêcher Ross de retourner dans la région pour poursuivre les efforts de facilitations » des négociations.
« Une proposition formelle est en train d’être faite aux parties et aux pays voisins », a-t-il ajouté, sans pour autant donner plus de détails.
Le pourrissement de la situation qui résulte du maintien du statu quo dans le conflit du Sahara occidental est perçu avec inquiétude par la communauté internationale y compris désormais par certains de ses membres ayant eu complaisance et compréhension pour les subterfuges marocains qui ont fait obstacle à de véritables négociations entre Sahraouis et Marocains.
Dans ce cadre, le Front Polisario a dénoncé les blocages dressés par l’occupant au processus onusien, en entravant la tenue d’un cinquième round de négociations prévu pourtant dans la résolution 2285 (2016) prorogeant le mandat de la Minurso.
Le Front Polisario avait saisi le Conseil de sécurité sur la nécessité d’établir un processus pour des négociations directes et de haut niveau entre les deux parties.
D’ailleurs, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon dans un geste d’apaisement avec le Maroc suite à ses bavures diplomatiques en Algérie, a assisté à la réception offerte ce week-end à New York, par le Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, à l’occasion de la fête du Trône célébrée au Maroc le 30 juillet dernier.
Farhan Haq, le porte-parole du SG de l’ONU, Ban Ki-moon, a fait savoir, hier mardi, que l’émissaire des Nations Unies au Sahara, Christopher Ross, a eu, au cours des dernières semaines, plusieurs contacts avec les parties prenantes, notamment le Maroc, en vue de relancer le processus de négociation.
Rabat continue d’entraver le processus de négociations directes malgré la demande du Conseil de sécurité et celle du secrétariat général de l’ONU de reprendre les négociations sur le statut du Sahara occidental occupé.
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