Une note rédigée en novembre 2013 aborde le sujet de la proposition du président tunisien Marzouki d’organiser un Sommet consacré au soutien à la résistance palestinienne.
Le Maroc. dont le roi préside le Comité d’Al-Qods rejette l’idée à cause de ses relations avec Israël.
TEXTE INTEGRAL DE LA NOTE
Votre fidèle et dévoué serviteur a l’insigne honneur de soumettre à la très haute attention de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’Assiste, les éléments d’appréciation suivants relatifs à la lettre qui a été adressée à Sa Majesté par Son Excellence le Président tunisien, Moncef Marzouki, portant sur la demande d’une audience Royale en marge de la 69ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU à New York pour discuter de la proposition de Son Excellence d’organiser un Sommet consacré au soutien à la résistance palestinienne:
Pour ce qui est de l’audience, elle apparaît opportune puisqu’elle s’inscrirait dans le cadre du suivi de la dernière visite Royale en Tunisie et présenterait une nouvelle occasion pour confirmer l’engagement du Royaume du Maroc de consolider ses relations intermaghrébines en dépit des positions de l’Algérie entravant l’intégration des pays de l’UMA.
Concernant la proposition de tenir un Sommet dédié au soutien à la résistance palestinienne, elle suscite les observations ci-après:
1) Il n’est pas précisé s’il s’agirait d’un Sommet de la Ligue Arabe ou de l’Organisation de la Coopération Islamique, voire même d’un Sommet à caractère international.
2) Si jamais un Sommet, de quelque nature qu’elle soit, arrivait à être organisé, il coïnciderait avec la période de campagne des élections législatives ou présidentielles, prévues en Tunisie respectivement en octobre et en novembre prochains.
3) Le mandat du Président Marzouki prendrait fin dès la proclamation des résultats des élections présidentielles, à moins qu’il ne présente sa candidature dans les jours à venir ; auquel cas, l’organisation du Sommet aurait contribué à sa campagne électorale.
4) En l’absence d’idées novatrices susceptibles d’emporter l’adhésion des deux Parties palestinienne et israélienne, le Sommet s’avérerait inutile et aurait un négligeable effet médiatique et politique, à moins qu’il ne soit conçu comme une Conférence de donateurs. Si c’est le cas, rien ne garantie que les pays riches arabes, islamiques ou autres) seront prêts à engager d’autres budgets qui s’ajouteraient aux multiples fonds arabes et islamiques destinés à la Palestine. En plus, une telle Conférence semblerait comme une duplication des efforts menés actuellement par l’Egypte, la Norvège et la France, visant l’organisation d’une Conférence de donateurs pour la reconstruction de Gaza.
ولسيدنا المنصور بالله واسع النظر وسديد الرأي
والسلام على المقام العالي بالله
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