28 août 2016 – Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est dit « profondément préoccupé » par la situation tendue dans l’étroite zone tampon au sud-ouest du Sahara occidental entre la berme marocaine et la frontière mauritanienne suite à des changements dans le statu quo et à l’introduction d’unités armées du Maroc et du Polisario proches les unes des autres.
« Le Secrétaire général appelle les deux parties à suspendre toute action qui modifie le statu quo et à retirer tous les éléments armés afin d’empêcher toute nouvelle escalade et permettre à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) de tenir des discussions avec les deux parties sur la situation », a dit son porte-parole dimanche soir dans une déclaration à la presse.
M. Ban a également souligné l’importance pour les deux parties de respecter leurs obligations conformément à l’Accord militaire numéro 1, ainsi que la nécessité de respecter l’esprit et la lettre de l’accord de cessez-le-feu.
Le 29 avril dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU avait prorogé d’un an, jusqu’au 30 avril 2017, le mandat de la MINURSO et avait jugé urgent que la Mission puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions. Le Conseil avait alors réaffirmé sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique « juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».
Situé sur la côte nord-ouest de l’Afrique, le Sahara occidental est bordé par le Maroc, la Mauritanie et l’Algérie. Suite à la fin de l’administration coloniale espagnole du Sahara occidental en 1976, des combats ont éclaté entre le Maroc et le Front Polisario. Un cessez-le feu a été signé en septembre 1991. La MINURSO a été déployée cette même année pour surveiller le cessez-le-feu entre le gouvernement du Maroc et le Front Polisario et organiser, un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental avec l’accord des deux parties.
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