Le Parquet anti-terroriste de Paris a démenti vendredi 2 septembre les propos du ministre de l’intérieur marocain qui affirmait que deux étudiants marocains avaient planifié des attentats en France, a rapporté dimanche le site France Bleu.
« Si des preuves avaient été retrouvées lors des perquisitions des appartements des deux hommes, ils n’auraient pas été simplement expulsés vers le Maroc mais auraient subi un long interrogatoire en France », ajoute le site, ce qui lance des interrogations sur les objectifs d’une telle manipulation médiatique qui risque d’affoler la population de Metz, où selon le journal Assabah, proche des services secrets marocains, deux marocains s’apprêtaient à commettre des attentats visant une boîte de nuit gay, un restaurant et la Place de la République.
Pourtant, la nouvelle du prétendu attentat déjoué grâce à la collaboration du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) marocain a été relayé par l’ensemble de la presse marocaine. Notamment par les supports les plus officiels.
Il ne s’agit pas de la première fois que les services de la police marocaine avancent leur participation dans la neutralisation d’une tentative d’attentat en France. Ils prétendent avoir fourni aux services de sécurité français l’adresse de l’appartement de Saint Denis où Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de Paris était planqué.
En lançant des informations pareilles, le gouvernement du Maroc tente de cacher le rôle exclusif joué par les marocains résidents en France dans les derniers attentats meurtriers perpétrés en France et en Belgique.
En effet, malgré la présence en grand nombre sur le sol européen d’algériens, tunisiens, turcs, la majorité écrasante des terroristes sont d’origine marocaine et selon certains observateurs, ils pourraient être manipulés par les services secrets marocains dans la cadre de l’instrumentalisation de la menace terroriste pour s’imposer comme allié indispensable dans la lutte anti-terroriste.
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