Le Makhzen actionne ses médias pour, cette fois-ci, apporter son soutien au très controversé ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil. Après donc avoir inventé l’histoire [à dormir debout] de la prétendue arrestation d’officiers algériens à Guergarate, à la frontière avec le Sahara Occidental libre, le Maroc tente une incursion dans la politique interne de l’Algérie, en donnant un coup de pouce au «natif de Tlemcen», mais «qui a grandi à Oujda». Les médias marocains se réfèrent à des sources très bien informées, puisque, selon eux, il se dit dans le «luxueux Club des Pins» que le nom de Chakib Khelil revient avec insistance comme futur président de la République. «L’ancien ministre algérien de l’Energie, Chakib Khelil, qui a avec Abdelaziz Bouteflika beaucoup d’affinités et surtout une enfance commune à Oujda, est pressenti pour être le prochain président de la République d’Algérie», lit-on, en effet, dans un de ces médias à la solde du palais. Se présentant comme de fins connaisseurs du sérail algérien, les médias marocains affirment que leur pronostic est «corroboré par le clan présidentiel».
Les pratiques plus que douteuses du Maroc officiel confirment l’impossibilité de toute coopération dans quelque domaine que ce soit, encore moins en matière de lutte contre le terrorisme. Aux campagnes médiatiques enragées et fallacieuses, s’ajoutent les manipulations en tous genres qui visent à saboter toutes les actions de l’Algérie en faveur du rétablissement de la paix dans plusieurs pays de la région en proie à la guerre civile. Vaincu sur le terrain diplomatique dans sa «guerre» contre le Sahara Occidental occupé, mis au ban de la communauté internationale en raison de ses comportements puérils – manifestations contre le secrétaire général de l’ONU, entre autres – et, notamment, de son très lucratif commerce international de cannabis, le Makhzen, aux abois, persévère dans ses provocations sordides qui ne font qu’accentuer son isolement.
La main du Makhzen transparaît au travers de chaque article des médias marocains qui «s’intéresse» à l’Algérie. Le très gênant voisin de l’est, qui résiste à la tempête malgré ses positions constantes qui lui auraient valu le même sort que la Syrie, n’eût été la lucidité des Algériens, dérange le Maroc et ses bailleurs qui se mordent les doigts de ne pas voir l’Algérie s’écrouler.
Un Chakib Khelil président de la République servirait-il leurs intérêts ?
Karim Bouali
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