ADDIS ABEBA- Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), a affirmé que l’expulsion des membres de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (MINURSO) « est une démarche qui menace la paix régionale, entrave les efforts régionaux et internationaux, et gèle le processus de paix ».
Lors d’une séance annuelle, tenue mardi par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA à Addis Abeba, sur l’évaluation de l’action des missions de paix africaines, l’ambassadeur Yilma Tadesse, représentant de l’UA auprès de la Minurso, a présenté un exposé sur les derniers développements de la cause sahraouie et les efforts de l’UA dans le cadre du processus de règlement du conflit du Sahara occidental.
Un accent particulier a été mis sur l’évaluation de l’action de la Minurso, gelée depuis mars dernier suite à l’expulsion par le Maroc de la composante civile des missions onusienne et africaine.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a rappelé que la présence et l’action de la mission onusienne au Sahara Occidental, « s’inscrivent en application à la décision du Conseil de sécurité n° 690 du 29 avril 1991 ».
Il a ajouté que ce genre de démarches « menacent la sécurité régionale », au moment où la communauté internationale tend à parvenir à une solution au conflit au Sahara occidental, conformément à la légalité internationale, y compris les décisions de l’UA et du Conseil de sécurité y afférentes.
Le CPS de l’UA a qualifié l’expulsion des membres de la Minurso de « grave précédent » qui menace la sécurité africaine, appelant le Conseil de sécurité à intervenir pour assumer pleinement ses responsabilités.
Dans un communiqué au terme de la réunion sur le Sahara occidental, le CPS a dénoncé la décision du Maroc d’expulser 84 fonctionnaires civils, dont des membres de l’UA et son rejet de la visite du secrétaire général de l’ONU à Rabat et El Ayoun occupée, capitale du Sahara Occidental et siège de la mission. APS
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